J'aimais ces matins,
pâle , une presque morte ,
pour moins on aurait allumé les cierges ,
on aurait appelé l'apôtre pierre et toutes les clés du paradis et de l'enfer,
j'étais encore malade
et je n'irais pas à l'école,
seule Alphonsine me tournait autour en maugréant, violette
violette , un tour de violette,
tante Ninise lui rétorquait , - inturne ! -
cette forme est introuvable,
cette forme était pour moi le plus beau mot du monde,
car il était pour moi,
- inturne -
et je n'en trouve pas d'autre
pour l'enfance qui est là ,
encore une fois, je n'allais pas à l'école ,
et si de ma chambre Alphonsine débusquait le moindre bruit suspect,
je disais que le chat faisait son grabuge et qu'elle ne le voyait pas ,
il était si léger ce chat qu'elle ne le voyait pas,
tout résoudre voilà ce qu'elle voulait , mettre de l'ordre ,
elle en est morte pendant très longtemps
Tiens il pleut
samedi 19 février 2011
L 'école buissonnière
des fraises de bois sauvages grimpent à l'échelle
jusqu'au toit,
l'air est fluide,
un phare pique des tomates sur les tuiles,
en ville dans le sillage, la rivière , le pont de pierre ,
le corail de rubis émaille le lit ,
les grenouilles filent des quenouilles de carpes,
des chapelets d'îles palmes oasis blondes,
au vent de roseaux verts les berges s'inclinent,
des amandes bistres ,
une barque, un jeune garçon pêche la truite arc en ciel ,
septembre est aux pieds des vignes ,
des lacs de forêts, des orangeraies envahissent le miroir bleu du ciel,
ils se dévisagent d'ocres marines,
ils posent des touches de caravelle aux joues d'octobre.
Fards d'automne,
l'air tremble et chavire de claires huîtres chèvrefeuilles.
La petite fille
assise sur un banc, à son aise baille aux corneilles,
attend l'école que continue la rougeole,
la cloche de tinter,
une fêlure déchire l'air,
des petits sacs de sable ouvert , plein les mains, elle rit.
mercredi 16 février 2011
lundi 14 février 2011
Tu me demandes l'été
c'est l'hiver mi cuerpo
le passage des saisons
le grain préservé au creux de la pierre
la pierre au repos
le passage de la lumière
le grain calciné
le grain levé
lèves ton visage mi cuerpo
la harpe tressée des torrents.
c'est l'hiver qui danse , sauvage la rivière ,
sa peau sous la glace lève les épaules à la nage ,
gerces profondes bleu d'émail, une perle au creux de l'oreille ,
les pas du soleil crissent sur la neige
c'est l'été qui l'embrasse à la rive frileuse
un baiser de joue rouge
un lever de quartier lampe chinoise,
c'est le grain qui bouge et tombe ,
lièvre au gîte , la terre brune , coquillage de pomme,
ventre au tapis odorant des feuilles,
bouliers de noisettes,
les oreilles des écritures lustrées de poils de martre ,
les billes d'yeux des insectes, piquantes brodées d'ambre,
radicules , fluettes chevelues tissent l'herbe et la motte.
Le solstice des attentes patientes
je viens comme tournent dans le ciel corbeaux,
sautillent brillant rois des plaines
lèvent l'aile et claquent éventail à l'hermine ,
je viens la lumière entre les pierres levées
tu me demandes l' été ,
c'est l'hiver mi cuerpo
la harpe tressée des froments , flottille de gueules ponceau,
les ailes du moulin brassent les orges et les malts ,
les brunes germées de miel , les écheveaux de soie,
c'est le printemps violette
qui rassemble et ranime
au dossier des collines la rosée du soleil
veille la nomade débâcle du fleuve,
c'est l'automne
nuée d'étourneaux montent des rousses terres
soleil noir aux lèvres des nuages
vibrantes cuivres de cymbales ,
tu me demandes l' hiver ,
c'est l'été , des sables légers , rubans de lacs ,
des boucles de brebis , nattes de parfum
de l'une à l'autre sur la montagne ,
le passage des saisons sur les rides du fleuve ,
il est minuit felicitado, c'est l'été ,
les doigts des hommes lisant le monde
sur le visage de la plus vieille femme
c'est l'hiver mi cuerpo
le passage des saisons
le grain préservé au creux de la pierre
la pierre au repos
le passage de la lumière
le grain calciné
le grain levé
lèves ton visage mi cuerpo
la harpe tressée des torrents.
c'est l'hiver qui danse , sauvage la rivière ,
sa peau sous la glace lève les épaules à la nage ,
gerces profondes bleu d'émail, une perle au creux de l'oreille ,
les pas du soleil crissent sur la neige
c'est l'été qui l'embrasse à la rive frileuse
un baiser de joue rouge
un lever de quartier lampe chinoise,
c'est le grain qui bouge et tombe ,
lièvre au gîte , la terre brune , coquillage de pomme,
ventre au tapis odorant des feuilles,
bouliers de noisettes,
les oreilles des écritures lustrées de poils de martre ,
les billes d'yeux des insectes, piquantes brodées d'ambre,
radicules , fluettes chevelues tissent l'herbe et la motte.
Le solstice des attentes patientes
je viens comme tournent dans le ciel corbeaux,
sautillent brillant rois des plaines
lèvent l'aile et claquent éventail à l'hermine ,
je viens la lumière entre les pierres levées
tu me demandes l' été ,
c'est l'hiver mi cuerpo
la harpe tressée des froments , flottille de gueules ponceau,
les ailes du moulin brassent les orges et les malts ,
les brunes germées de miel , les écheveaux de soie,
c'est le printemps violette
qui rassemble et ranime
au dossier des collines la rosée du soleil
veille la nomade débâcle du fleuve,
c'est l'automne
nuée d'étourneaux montent des rousses terres
soleil noir aux lèvres des nuages
vibrantes cuivres de cymbales ,
tu me demandes l' hiver ,
c'est l'été , des sables légers , rubans de lacs ,
des boucles de brebis , nattes de parfum
de l'une à l'autre sur la montagne ,
le passage des saisons sur les rides du fleuve ,
il est minuit felicitado, c'est l'été ,
les doigts des hommes lisant le monde
sur le visage de la plus vieille femme
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