Tiens il pleut

Tiens il pleut
Tiens il pleut

samedi 11 septembre 2010

Adelante





Adelante



Le passage de l'eau, le ventre de la montagne , la nuit dans le froid , les yeux emplis de terre et de roche , les doigts gourds de mal blanc figé, médite la vallée, emmène la plaine , peuple les arbres ,les écorces mouillées trempées martelées de grosses pierres, ciselées de petits cailloux , jaillissent les mots puis la phrase , gravée à l'encre de l'eau et de l'écorce martelée de pierres , les pages ciselées aux fils des saisons, les tiges de fleurs, les boutons d'hiver, les espaliers de fleurs.

Nous avons bâti nos forteresses de pierres sur l'herbe,
fiers guerriers sur les crêtes
avalanches de collines
nous allons à l'océan
bateaux de bois
berceaux d'écorces
nous allons douceurs trébuchantes
tamiser le sel .

.../
La vie reste dans l'os plongé dans l'ombre
séché au soleil
la feuille posée sur la pierre
l'herbe sur laquelle s'accroche le soleil.

.../
/ Sur le plus haut trône du monde, on n’est jamais assis que sur son cul /
Essais (1588), III, 13


Citation de Michel Eyquem de Montaigne


Ce qui semble être toujours d'actualité le cas pour chacun d'entre nous .

je suis donc un babil de plus , le bec ouvert , à crier pour un ver de terre, assise sur le mien , de cela je suis sûre.

On ne sait ce qui arrive si l'on s'assied sur le cul d'un autre.....et le savoir très bien.

.../
La place
il faut l'occuper toujours
mais ne pas l'encombrer
y voir l'inutile
et que l'essentiel y soit aussi.
Tout ce que nous pouvons dire
est dit aujourd'hui
dans un mouchoir de poche
dans un cahier à petits carreaux
sur un pupitre d'écolière
la tête penchée sur la fenêtre
à imaginer comme prévenue des doux parfums du soir
dans les soleils d'ardoises,
un appel derrière soi à les recueillir.
Tout ce nous pouvons dire écrire
chercher que nous sommes toujours là à grandir.

Chercher recommencer,
la place
il faut l'occuper toujours
l'investir,
La place c'est la phrase.

Ici il y a beaucoup d'inutile .../

Une goutte de plus fera l'oeil de l'eau pour un festin d'oiseau , le laisser se poser, le laisser s'envoler , lui donner la phrase, la phrase de l'enfant qui l'avait déjà rencontré. J'ai ouvert le ciel ,sans savoir que j' écrirais autant et si mal , cruel et beau, pourtant le savoir de longue date, paradoxale.
Au jardin, les robes sont blanches mousselines , fraîches guipures de coton,l'oiseau est étouffé sans bruit , la main lui tourne la tête jusqu'à la mort, j'entends encore le souffle , léger , un ongle glissé sur l'eau.
Mort dans le silence des doigts d'un homme affable, aimable, la main bonne mine, comme chose futile.
j'ai ouvert le ciel , le blanc des pommiers sur le mur ,les fleurs dépoitraillées de parfum , derrière mon pas la femme en noir et l'enfant par la main , qui sont passées devant pour le meilleur.
Ce que je n'ai pas eu je l'ai donné.

je m'efface et laisse place , l'oiseau se pose , l'oiseau s'envole , l'arbre sur le mur monte le lilas enlacé aux guipures.


On peut oublier des milliers de choses, juste une et qui jamais ne promet, la phrase on ne peut l'oublier , pas cher de sa peau quelquefois, pas fière , elle est toujours là , se méfier des illusions, des accolades prometteuses, des allusions d'optique, des flatteries de palais de grandeur, des tombeaux glorifiés , des faveurs ,savoir à chaque fois se rappeler que ce cher petit soi que nous logeons avec tant d'amour et d'indulgence, ce petit soi tant tripoté est le plus redoutable de nos ennemis.
Savoir aussi que c'est notre ami lorsqu'il grandit, un grand soi, mais pas cher petit pas cher pour la peau du petit, pas cher pour la peau du grand, chercher , recommencer, chercher, recommencer.
Avoir plus d'imagination que le petit soi.
Avoir plus d'imagination que la mort du grand et du petit
avoir plus d'imagination que la mort.


La part de nous qui résiste , qui s'efface , vivre là où je suis dans mon meilleur.
Même si parfois encore encline à m'excuser de vivre , vivre effrayée parfois, au loin parfois au près , la phrase est toujours là à chanter.

.../







cinq plus cinq cela fait dix

dix plus cinq cela fait quinze

le gratte papier compte sur son registre

l'homme exploité usé jusqu'à la dernière ficelle

il reste toujours ce chiffre inconnu
celui qui pourrait faire seize
il en manque un
il manque ce chiffre inconnu

reprenons
d'îles et d'ailes

ce moi que je ne connais pas bien

ce il , elle et lui , que je ne connais pas

cette elle , lui et elle , alarmés et pointés en compte de registre d'apothicaire d'îles et d'ailes d'eux

ce qu'îles sont ailes
ce possible à les réfléchir et mûrir

cette île que je pourrais aimer si je le connaissais
cette aile qui pourrait marcher dans la rue

celui et celle qui pourraient faire seize et plus

ce nous qui brûle de trop près , trop vite

cet autre qui vient accueilli

ce tu qui chuchote des folies

ce vous qui chasse à la frontière

ce vous qui pourrait bien être ce nous chassant comme des chiens le chiffre inconnu,
celui qui pourrait être bateau et terre terre!
celui qui est bateau et terre terre , havre de terre mer , le goémon plein la tête et les poches pleines de terre.


De grands hangars où sont arrivées toutes les frontières, de grands hangars où tous les ports sont enfermés.
De grands hangars où s'établissent les sociétés en gros cubes bâchés , cinq sur cinq, pas un de plus !

Toutes sortes de hangars , dans d'autres à peine de place pour quelques dizaines, là ils en mettent des centaines, pour mieux les étouffer, toutes sortes de hangars pour toute sorte de mort, les hangars à bascule, les hangars à guillotine, les champs de pierre, l'imagination des hommes est sans bornes pour la mort, la mort dedans, la mort dehors. la mort est la même dedans ou dehors.
Un jour , on nous dira à nous aussi d'un hangar tu sors, où tu rentres , l'aller sans retour.
les ports sont enfermés dans les soutes à bagages , d'un hangar à l'autre, entre deux lignes d'inconnus.

.../

Ps : je n'ai pas de poules dans mon jardin, puisque je n'ai pas de jardin, mais si j'avais l'un et l'autre, je suis bien sûre que la poule sauterait la barrière et irait tout de suite les rejoindre, pour picorer les graines sur la route.
Car sur le mur , la poule picore du pain dur.

deuxième version, la poule est dans mon jardin et elle applaudit au passage des musiciens, une étincelle à la crête du coeur.

troisième version, la poule est au pot et je détache délicatement une aile que nous dégustons ensemble , assis sur le mur.

quatrième version , il n'y a pas de mur , il y a un jardin et des poules partout.

cinquième version, la poule chante , elle pond des oeufs.

sixième version, la poule vire le coq et le renvoie à l'école du village

septième version, la poule monte à Paris et fait un show suprême de volailles.

huitième version , la poule c'est le renard qui l'a gobé , et ça se chamaille dans la cour pour des plumes derrière un buisson.

neuvième version, couper le sifflet de la poule, lui tordre le quiqui et place.

dixième version , moi j'ai peur quand je suis poursuivie par une poule.

Allez il est dix heure version , c'est l'heure de la messe, sonnez les cloches et vous aurez des oeufs .

Bon ça va , j'arrête.
Petit oiseau
l'eau n'est pas un miroir
l'amphore du fleuve
les anses de la rivière
tu bois de l'eau.

Petit oiseau
tu bois de l'eau
et tout là haut
la buée du soleil
un nuage éclos.

Au bord de l'eau
je bois de l'eau
la plume au dos
je t'écris ces quelques mots
l'eau rassemblée dans les ramages.

Nous ne venons pas de si loin
pour rapporter l'eau
que d'ouvrir la gorge et les mains
petit oiseau
tu bois de l'eau
et tout là haut
l'eau rassemblée dans les ramages
la buée du soleil
une grappe de mots
un nuage éclos.

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vendredi 10 septembre 2010

Le mogwai volant.






Les rêves ...
Ne jamais les nourrir après les douze coups de minuit.
Ils se transformeront en portables directionnels assistés d'une antenne Ipod humanoïde vieux modèle années 3O du siècle dernier, une tasse de café avec un joli petit ruban sur l'anse de porcelaine, un tendre gremlin grignotant des chips d'ange deviendra le merveilleux Mogwai volant qui vous rentrera par l'oreille et vous arrachera la langue ,
Sa tasse enfin remplie de cuisses roses , fines , des chips aux cheveux d'ange.
C'aurait été si beau ces petites tapes sur l'épaule, ces petites babioles au sirop de glutamate, ces petites étoiles tournant de l'oeil et tombant dans les pommes épépinées.
c'aurait été si beau ces petites prolongations , entre-actes avant la dernière mitraille.
Ô ma douce aimée , si demain était aujourd'hui, et si aujourd'hui était hier, le beau luxe du romantisme attardé aux jardins d'hiver.
Mais moi , je parle pas aux flics, alors je dirais rien, juré , craché , promis, je suis pas une balance.

Chut .. le Mogwai mange
Chut .. Le grand Mogwai pleure dans sa tasse vide .


.../
L'oiseau est noir
chacun peut le voir dans le noir.
Il est transparent
chaque aube s'empare de lui
avalanche de collines baignant ses anges
beau temps
beau temps
mon amour
nos amours
beau temps
il se pose sur la branche
le vin de l'aube
le sang du buffle .


.../
L'aube est furieuse
étrangère entre toute
elle mêle miel des ombres
brut bleu de prusse,
les pivoines liasses d'eaux
soufflent leurs signes érectiles
sur le fleuve à gorges de nuages,
la nuit nous a porté en ses rameaux
des gerbes de lumière en berceaux
poitrines ouvertes faillibles
à la brise nous livrons le voyage de l'amour.

Nous aimons tant
et tout semble impassible,
pivoines entre la rose l'épine et la feuille,
oscillent sur un pied de pourpre
des pelisses sanguines
pampres sur la colline,
et dans la pluie nous passerons les rives
orles bruissantes dans la gueule des nuits .


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jeudi 9 septembre 2010

La dictature de la mirabelle et de la marmite.


Joliment sensuelles ces petites mirabelles et qui s'en plaindrait



Joli petit fruit, entre elle et l'abricot,j'ai du choisir celui ou celle qui mitonnerait dans la bassine.La corvée du dénoyautage nous dénoyautâmes vaillamment, musicalement jazzy,quelques doigts habiles,le tour est joué, la mirabelle compote au chaud.
Quelques unes de côté pour la reine de la tarte,ne jamais négliger la pâte,sablée pour la circonstance,un ou deux petits secrets de grand-mère.De la farine un peu partout, mais bon, faut ce qui faut.Les nez au dessus du volcan voluptueux de parfum d'été.
Quand l'hiver viendra ,la famine nous fera sortir les pots du placard enturbannés d'un joli fil doré.
En attendant la bise nous avons déjà plongé les doigts dedans,un délice de star de septembre, accompagné d'un sauternes , c'est pas mal du tout.
Je crains que les mirabelles ne tiennent pas au placard tout l'hiver.
L'automne est gourmand.


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la mésange est dans le tiroir de la table de nuit.

La lingère est fâchée
la lingère est fâchée
elle a poussé des cris
et nous on s'en foutait,
on a passé la nuit
à croquer du raisin
à boire des flûtes d'hydromel
et dansent les squelettes
les draps tirbouchonnés,
grabuge sur le mur
a laissé ses empreintes
chaviré par le rhum
des tonneaux des barriques
des fleurs de poils bercées par le matin,
le peintre est très fâché
le peintre est très fâché,
a sorti son échelle pour effacer nos pieds.
la vieille a rigolé
la vieille a rigolé
de l'amour plein les bras
la mésange est planquée dans le tiroir de la table de nuit.

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Le paysage du pas.

Ce soir était sans fin
derrière la vitre
les arbres à peine encore visibles
des fantômes se balançant doucement
sur le fil de la nuit
évanouis sur un souffle d'abandon.

je m'écarte, la maison est vide,
je ne sens plus,
je ne sens pas,
seules mes mains font.
les sanglots de la vie coulent un peu plus loin de moi,
sur la vitre ils bruinent des rhizomes de crépuscule,
des réseaux de ruisseaux interrompus par un doigts invisible à l'oeil,
ce doigt c'est le mien.
Un matin lointain revenu , j'attends.
un soir arrivé aujourd'hui , je pars .
Pas de maison.

Les arbres à peine visibles
des fantômes évanouis au bord du vide,
pas de paysage
pas de regard
pas de fantômes
pas de pas
l'escalier ne craque pas.
hier il cédait son bois à la montée.
Pas d'escalier
pas d'hier
pas d'aujourd'hui
au bord du vide
pas de paysage.

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mercredi 8 septembre 2010

thèse nunéro deux trois quatre

Aux premières nuits d'hôpital , tu défailles,
au premier parloir de prison tu fonds en larmes,
au premier passage de la rolls , le sac à viande, la main du mort dans ta poche dans ta petite blouse blanche toute propre, tu tombes dans les pommes.
le noir devient tout gris, le gris se touche, le gris se louche, se mouche dans la poche, des huits des huits , des petits des grands, des échelles, tu montes et tu descends, le gris de la peur, le gris du cri, le gris du râle,le gris des réunions, le gris des désunions,et le blanc c'est blanc et noir et rouge et patati et patata.
pauvre patate..!

je suis très loin d'en avoir fait le tour.
faire le tour de la misère , trouver la bonne paire de chaussures, la pointure, les couleurs, nous ne pouvons faire le tour de la misère, elle est immense car elle est partout , une chose à peu près sûre , elle est partout , elle nous est exhibée tous les jours , la misère n'est pas catégorielle , la misère n'est pas sectaire , la misère est marchande , elle fait vendre et ventre lourd , un péril invisible.
Certaines fois, on croit la saisir, la tenir entre ses bras, frêle et si fragile, une enfant d'avril , une soeur de printemps que nous levons à l'aube assoiffée de roses, lourde et poisseuse , un poisson mort, un ruban visqueux ,on marche dedans et on glisse, tombe la tête la première avec elle dans les bras , on ne la lâche pas au plus noir.


Apprendre à connaître son monde, celui de tous ? Rien de moins sûr , rien de plus faux et de plus vrai.
Nous fumons les paradis au bout de notre nez, la fumée , nous nous jurons
d'aller au soleil, et quand tout devient gris , la main du mort dans ta poche, tu marches dans le corridor , la larme à l'oeil, et le sourire aux lèvres, et l'araignée ? Qu'est-ce qu'elle fait l'araignée , elle descends le long du mur et apprends à connaître son monde , le monde de tous?
C'est ce qu'elle croit toujours .
Pauvre patate.
Rien à dire , à écrire sur les codes- barres.

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Pom pom pom , les frites.

Grand débat du jour.

Avez-vous quelque chose contre les pommes de terre?

Première réponse : je ne révise pas mes épluchures.d'autant que j'en ai encore quelques kilogs derrière qui m'attendent.

Deuxième réponse: Quel dommage que cela ne soit pas de la pomme de terre bio éthique et poétique.

Troisième réponse : écrire au brouillon ?

Quatrième réponse: Barrer les réponses ?

Cinquième réponse: Mozart a du manger des pommes de terre ?

Sixième réponse : barrer les mots ?

Septième réponse: la place de la douleur dans la joie?

Huitième réponse : la question

Neuvième réponse: recommencer

Dixième réponse : recommencer

Onzième réponse : au bout du corridor ?

Barrer les mots, recommencer recommencer recommencer.

Que serions nous , que sommes nous, deux trois petits cailloux.


Question : Nous sommes lieu et place ?

barrer les mots , recommencer, recommencer .


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Silence...
Attention je glose donc je pense ! Pathétique.
Mais non pas moi , tu penses !
je ne suis pas la conscience du monde , quelle outrecuidance de vertu et de morale, je ne suis pas la conscience du monde , je me perds dans la mienne aussitôt que j'y entre ! Dans les larges allées du super marché , il y a de la place pour tout le monde , non ? Vous croyez pas ?
J'y étais encore aujourd'hui , j'ai les moyens de ce bord là , pas vous?
Et si tu pétais un peu , j'suis sûre que ça irait mieux .
ça c'est vulgaire et triviale , c'est comme les culottes du 50 taille fine de la petite vieille du quatrième sans ascenseur social.Un défaut de jeunesse.

Et ça c'est pour le philosophe pompeux , le libidineux aux anges ..que ça démange ..!

Let's go Louise , debout les singes! Louise , la plume au chapeau !

le doigt d'honneur mais cosmique .



Le regard de Jeanne et ses vieux doigts tripotant mes boucles d'oreille, souriante , me disant , tu en as de jolies chaussures.
C'est quand qu'on mange?
Son regard planté dans le mien, dis- leur , dis-leur, ça plaît pas , ça fait de la peine et du vieux au futur mais dis-leur , la joie et le bonheur.

Sinon rien, autant se détester.

Être quelqu'un ! , nous ne nous en sortons pas comme cela de cet : " être " , " être quelqu'un ! " . Faire quelque chose , nous ne nous en sortons pas plus de ce : " faire ! " . Faire Quelque chose pour quelqu'un, nous nous en sortons mieux , sain et sauf non plus, trempée jusqu'au cou de Jeanne et les autres , des soleils mouillés de lune de lune, des aubes répercutées à la déflagration des marées, Ce faire est donner.
Nous ne nous en sortons pas propres comme des sous neufs, pas sain et sauf, aussi neuf que la prochaine aube , aussi neuf que la nuit qui vient danser sur nos noms.

Lorsque les mots sont en trop , des portes qui claquent à l'envers, des brouhahas de cantine, je commence par le premier mot , celui qui cause soucis de roses, le dictionnaire se ferme , clos dans les vitrines de distributeurs actifs, le visage de Jeanne et ses doigts grattant le drap cherchant ses mots , le geste qui touche au plus près de la chair parfois les mots sont en trop.
Le langage de l'origine , le langage de la chair, le geste reconnu par le visage, le visage reconnu par le geste , je t'ai reconnu ,les mains dessus bien au delà d'un mot précis, le geste accompagné d'un sourire, d 'un grattement sur le drap là où le fleuve jaillit , d'une note de tympan ouvert , des boucles d'oreille devenues au soleil de la nuit, une paire de chaussures.

.../

la magie de l'été. Il faut mourir jeune..............Et en bonne santé.













Le dérèglement climatique n'a pas été très efficace cet été, à mon grand dam , pas de canicule , pas trop de morts de plus de 55 ans à déplorer , quelques suicides, de petits vieux désolés de coûter, encore coupable de vivre. Naguère , hier, partis à quinze mille , aucun (e) n'est revenu.
je compte fermement sur la prochaine vague de chaleur, pour disparaître discrètement,sans peser sur le revenu brut global , ou net , ou je sais pas trop quoi , ni de qui d'ailleurs, sur l'avenir meilleur de mes enfants, qui ont des choses plus importantes à faire,entre autre persuader leurs enfants qu'ils disparaîtront à leur tour tout aussi discrètement.
La vie est douce mais avec beaucoup beau coup d'argent...
N'en ayant pas, je considère que mon hypothétique centenariat flambe déjà .
ceux qui en ont flambent aussi mais plus lentement en leurs demeures , le cul dans leurs théières .
As-tu préparé ta retraite ? Et ta mort l'as tu préparé aussi ? Voilà ce que ce jeune siècle nous souhaite, je leur souhaite paisible.
A quand le prochain emballement climatique?

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ET la boîte économique.... ET solidaire !

Domi.

je n'ai ni queue
ni tête
qui es-tu?
Si je le savais
je suis le serpent peut être ,
sans queue ni tête.
Ne me demandez pas pourquoi je pleure
je ne sais pas plus que le serpent,
je me souviens
ce soir
de cette nuit,
du rire qui nous conduisit au chemin des larmes,
je me souviens,
je te disais
j'entends le bruit de l'araignée descendre le long du mur,
tu pouffais de rire sous le traversin,
qu'est-ce qu'elle fait l'araignée,
alors qu'est-ce qu'elle fait l'araignée?

Elle a un panier
elle va chercher les fleurs
dehors il y a la Loire qui hume ses îles
des paradis de tabac blond, de premières douceurs océanes,
la brise qui lui soulève doucement ses jupons
pour sentir que le monde est là,
il y a nos bouts de mots sur les tiges de nos doigts,
des pleines saisons de fruits,
une fine pincée de bouche
pas plus épaisse qu'une feuille de papier à cigarette,
pas plus épais que le mur
et l'araignée descends le long
va chercher les fleurs.

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mardi 7 septembre 2010

Boléro / Ravel /


Bolero Ravel George Donn





Occuper l'ombre et l'ombre se fait rouge , l'ombre se fait chair , le pinceau de la lumière , un chat qui frôle nos silences ouverts , nos doigts se fissurent et la lumière occupe l'ombre.

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LE TEMPS DU LENT , aveugle , aveugle, un corsage entrouvert , la trouée des mondes où vivent les fleurs.

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lundi 6 septembre 2010

Notre vie s'enrichit d'une nuit
d'une nuit d'une nuit
des pieds jusqu'à la tête
en passant
les claquettes sur le port
le quai le pont la soute et dans le vent
nous passons nous dansons
plumés de baisers
nous dansons
aux arbres de septembre,
les joues barbouillées de vent.
Si nous tombons
la plume à l'oiseau
le vent au bateau
le bec dans l'eau
nous dansons
nous dansons .

Dans cette ombre
nous sommes la lumière
papillons à nos chevets
la mie sur la chaux
la jaspe précieuse légère et grave de l'herbe,
de l'herbe , le doux souffle des enfants endormis,
le bec dans l'eau
nous ornons le fleuve de fleurs .
Nos palais sont plus petits que l'herbe
et plus vastes que le ciel.

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dimanche 5 septembre 2010





Les terres froides
dans la lucarne recroquevillés les pleurs , un faisceau rétréci jusqu'à l'aiguille au chas de la douleur.
Un éclat de verre fiché dans l'oeil , le coeur pince doucement , la vitre tremble.

Tu es venue Louise , la douceur du vivant .
la vie , la mort , l'amour , tout cela n'est pas bien raisonnable .



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La nuit est belle douce et longue , les quatres saisons .
Corps mort
le sable est couché sur la plaine
a roulé sa dernière botte jaune
a fumé sa dernière cigarette
le vent d'ocre s'est tu
grand vent mort
orage brûlé crevé d'agonie,
le vent ne se lèvera pas,
les hommes sont trop lourds.
Quelques points de broderie,
des yeux , renards roux de lanterne
aux pointes des seins,
les dunes de septembre,
enfant sauvage d'automne.

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Pas seulement ici ou là
ici et là
partout par l'eau
l'eau est
l'eau passe
l'aube prends corps
aube saisie par la nuque
flancs cuisses soyeuses
un cheveu harpé entre les deux crocs du loup gris
oeil d'or
tigre aux chevilles de l'aurore
un cheveu tiré du talon à la pointe de la racine de l'eau ,
l'eau crie,
étal le fleuve s'anime, la , sol , dos ,
partout oeil de jonquilles
tigre griffes noires à la mauve
une pensée de chair sur le rocher s'émeut,
dans la gueule un mot de fleur topaze ,
goulée de loups bleus.

Crépuscule naissant des gorges de la terre
nous nous blottirons dans les feuillages de la mer
nous tisserons les vers à soie
cocons de tapis verts
l'haleine de l'herbe aux sources de cristal
océan puits de poissonnières fauves soleil
glissera ses mannes jusqu'aux pavés des villes.


.../