Tiens il pleut
samedi 30 juillet 2011
Toujours au bord du vide
indéterminée
quelquefois une fourmi picote la langue
des pieds charnus
un casque sur la tête
indéterminée
divine nuit d'océan
elle monte dans le nez
traverse les corridors de vent
traverse le tympan
la mer cogne
la mer danse
la mer
un rocher
une lagune
je la traverse et dans l'arbre sur une branche
elle chante satinée le grain de pluie sur la page blanche.
Le gel prend ses quartiers d'hiver
en silence , tout près de la jointure de chair rose,
la charnière des doigts crache ses os.
le point petit rablé et noir
incarcéré de moi a ouvert mon cahier d'images ,
la fourmi s'est échappée .
indéterminée
quelquefois une fourmi picote la langue
des pieds charnus
un casque sur la tête
indéterminée
divine nuit d'océan
elle monte dans le nez
traverse les corridors de vent
traverse le tympan
la mer cogne
la mer danse
la mer
un rocher
une lagune
je la traverse et dans l'arbre sur une branche
elle chante satinée le grain de pluie sur la page blanche.
en silence , tout près de la jointure de chair rose,
la charnière des doigts crache ses os.
le point petit rablé et noir
incarcéré de moi a ouvert mon cahier d'images ,
la fourmi s'est échappée .
La parenthèse , tous les mots
Le mot dans la parenthèse
le voilà qui s'échappe
il est drôle
il se tortille les fesses
pute chier bite
il est beau comme un cul
et mes collègues rient aux larmes
c'est bon c'est bon disent-elles
continues ,
un autre
et celui là sur la chaise qui tombe à la renverse
glisse sur un brocolis et se réveillera demain dans son lit
hématomes de boxeur arnica et vessie de glace ,
recousu sur la lèvre , une mouche noire ,
et celui là sur la table de nuit les ailes pliées
animé de ficelles , glissé dans la bouteille
déplié dans le ventre de la mer ,
la grand mère pose le pied par terre et nous dit ,
je vous ai entendu dans le couloir ,
pute chier bite, il fait beau ce matin ,
je vais mourir idiote, le visage difforme de chute,
je sais plus où je suis née , je sais plus mon prénom,
je fais que tomber tout le temps,
ça va revenir vous croyez ?
Vous inquiétez pas, on est tous pareils nous aussi des fois , on sait plus qui on est ,
c'est pas grave ça revient ou pas , dire les choses quand elles arrivent à la volée ,
vous en avez de belles chaussures dit-elle en tripotant mes boucles d'oreille,
le mot perdu auquel je donne du sens, insolent, inutile , un pincement d'oreille, une volée de notes,
une corde accordée , une épingle sur une lettre que j'oublie de ranger,
le lustre de l'opéra ,
la grand mère de connivence
le pied posé par terre,
il fait beau ce matin de solitude faite de nos têtes joyeuses,
je vous ai entendu dans le couloir ,
vous disiez ,
enculés empafés encloché becs de lièvre tortionnaire ,
nous vous donnerons ,
nous serons ,
nous ferons ,
nous thèserons ,
nous dogmerons ,
nous publierons ,
nous convaincrons ,
c'est la grand messe chez les dames patronnesses ,
becs de bréviaires,
les papesses marchent en tête, elles seront payées par un succès immédiat,
elles seront et sont payées.
Que c'est bon de rire
c'est beau comme un cul ,
la vie est toute neuve,
le bonheur a un autre nom ,
le bonheur a ce mot ,
le bonheur a une phrase ,
les larmes , des pierreries précieuses ,
un triangle cristallin,
l'impensable, une question de vie ,
le bonheur n'est pas la vérité ,
que le malheur porte un nom ,
il en a tant, il n'en est plus question ,
un de trop est toujours de trop ,
toute une famille de crapauds doctes aux bons sentiments d'estrade,
clap clap clap , doctes oracles,
le bonheur en a un autre et un autre encore ,
c'est la seule vie que je connaisse,
pute chier bite,
il fait beau ce matin
les chaussures aux oreilles,
quelques pas au soleil dans le parc,
garder mes chaussures le plus longtemps possible
et pour le reste , je ne sais pas.
le voilà qui s'échappe
il est drôle
il se tortille les fesses
pute chier bite
il est beau comme un cul
et mes collègues rient aux larmes
c'est bon c'est bon disent-elles
continues ,
un autre
et celui là sur la chaise qui tombe à la renverse
glisse sur un brocolis et se réveillera demain dans son lit
hématomes de boxeur arnica et vessie de glace ,
recousu sur la lèvre , une mouche noire ,
et celui là sur la table de nuit les ailes pliées
animé de ficelles , glissé dans la bouteille
déplié dans le ventre de la mer ,
la grand mère pose le pied par terre et nous dit ,
je vous ai entendu dans le couloir ,
pute chier bite, il fait beau ce matin ,
je vais mourir idiote, le visage difforme de chute,
je sais plus où je suis née , je sais plus mon prénom,
je fais que tomber tout le temps,
ça va revenir vous croyez ?
Vous inquiétez pas, on est tous pareils nous aussi des fois , on sait plus qui on est ,
c'est pas grave ça revient ou pas , dire les choses quand elles arrivent à la volée ,
vous en avez de belles chaussures dit-elle en tripotant mes boucles d'oreille,
le mot perdu auquel je donne du sens, insolent, inutile , un pincement d'oreille, une volée de notes,
une corde accordée , une épingle sur une lettre que j'oublie de ranger,
le lustre de l'opéra ,
la grand mère de connivence
le pied posé par terre,
il fait beau ce matin de solitude faite de nos têtes joyeuses,
je vous ai entendu dans le couloir ,
vous disiez ,
enculés empafés encloché becs de lièvre tortionnaire ,
nous vous donnerons ,
nous serons ,
nous ferons ,
nous thèserons ,
nous dogmerons ,
nous publierons ,
nous convaincrons ,
c'est la grand messe chez les dames patronnesses ,
becs de bréviaires,
les papesses marchent en tête, elles seront payées par un succès immédiat,
elles seront et sont payées.
Que c'est bon de rire
c'est beau comme un cul ,
la vie est toute neuve,
le bonheur a un autre nom ,
le bonheur a ce mot ,
le bonheur a une phrase ,
les larmes , des pierreries précieuses ,
un triangle cristallin,
l'impensable, une question de vie ,
le bonheur n'est pas la vérité ,
que le malheur porte un nom ,
il en a tant, il n'en est plus question ,
un de trop est toujours de trop ,
toute une famille de crapauds doctes aux bons sentiments d'estrade,
clap clap clap , doctes oracles,
le bonheur en a un autre et un autre encore ,
c'est la seule vie que je connaisse,
pute chier bite,
il fait beau ce matin
les chaussures aux oreilles,
quelques pas au soleil dans le parc,
garder mes chaussures le plus longtemps possible
et pour le reste , je ne sais pas.
vendredi 29 juillet 2011
L' Homme à l'huître.
il y avait toutes sortes d'amour
mais le merveilleux le merveilleux
l'homme qui aimait une huître
à la toute dernière heure
le dit dans la chambre lente
une barque d'ombre et la perle sur l'écume du courant
lui suffisait à naître
dans la chambre grise
l'homme aimait une huître.
Nous nous sommes appuyés sur l'homme
le merveilleux dire dans le lit ouvert d'aube claire.
J S Bach Chaconne Violon / Itzhak Perlman /
Nous pourrions croire qu'il y a tout d'abord deux musiciens , mais il joue seul et il est deux
jeudi 28 juillet 2011
Sur le bord de la route
à grands pas voleurs
le long des fossés
morte
morte la mort retournée sur le dos
le grand cadavre écartelé
le ventre vidé .
Nous sommes partis
à l'heure sans l' heure
au signe des lueurs sur la plaine rase et grise ,
nos roues sur la neige , les braises couvant sous les pierres,
les faces claires du feu dans la gorge des galets roulés par la rivière,
la rivière dans la gorge , la poitrine , le ventre, les jambes ,
des raucités brunes , dos dénoués de cheveux,
la fugue allègre .
à grands pas voleurs
le long des fossés
morte
morte la mort retournée sur le dos
le grand cadavre écartelé
le ventre vidé .
Nous sommes partis
à l'heure sans l' heure
au signe des lueurs sur la plaine rase et grise ,
nos roues sur la neige , les braises couvant sous les pierres,
les faces claires du feu dans la gorge des galets roulés par la rivière,
la rivière dans la gorge , la poitrine , le ventre, les jambes ,
des raucités brunes , dos dénoués de cheveux,
la fugue allègre .
mardi 26 juillet 2011
La pointe d'orage
Fouillis profond de feuilles
la bouteille a renversé le verre sombre,
le pinceau tourne un oeil de ciel dans la paille et les grèges tourterelles palpitent aux nuages ,
l'orage surprend les derniers foins séchés derrière la butte ,
les parfums de terre , le pinceau tourne un âge d'émotion , grenade d'averse,
maison de pain , tanin tranché engrangé dans les écorces et les bois ,
la voix pâle du soleil sur son front ,
la peau sépia des aquarelles et des mines de plomb, fusain de bleuet crayon ,
charpente , turquin lézardé , délayée de pâte de miel , la fenêtre est ouverte,
les yeux entrent dans l'orage, des yeux d'autres yeux traversent l'orage ,
la fenêtre grand diable bouche rouge frénétique,
la robe verte boit les lampées chargées de bourrasques prodigieuses ,
et ce calme douce douleur d'égueulement de gouttelettes
sur la nervure de la longue feuille bleue ,
glissement d'arc en ciel sur la soie d'une poire ,
l'arbre garde la secrète saison des malles,
une aiguille d'argent , un stylet fin ,
le chemin , feu crayeux de pluie, sarabande de flammes tourbillonnantes,
un empire de geste libéré de mélèze , d'opaline , de pomme rouge,de muscat ,
et ce calme
Une issue
un inter temps
une irrégularité
une lacune
une vacance
une erreur
un interstice
intermittence des sentiments
une langue inconnue
irrésolue
une conscience de la matière et de l'esprit dite dans un doute ultime,
la pointe du poème sur l'allée,
je perds mon temps sur le chemin,
je le perds là bas, je le perds ici ,
tout ce temps . ne pas partir , d'ici , de là bas ,
un fouillis profond de feuilles.
la bouteille a renversé le verre sombre,
le pinceau tourne un oeil de ciel dans la paille et les grèges tourterelles palpitent aux nuages ,
l'orage surprend les derniers foins séchés derrière la butte ,
les parfums de terre , le pinceau tourne un âge d'émotion , grenade d'averse,
maison de pain , tanin tranché engrangé dans les écorces et les bois ,
la voix pâle du soleil sur son front ,
la peau sépia des aquarelles et des mines de plomb, fusain de bleuet crayon ,
charpente , turquin lézardé , délayée de pâte de miel , la fenêtre est ouverte,
les yeux entrent dans l'orage, des yeux d'autres yeux traversent l'orage ,
la fenêtre grand diable bouche rouge frénétique,
la robe verte boit les lampées chargées de bourrasques prodigieuses ,
et ce calme douce douleur d'égueulement de gouttelettes
sur la nervure de la longue feuille bleue ,
glissement d'arc en ciel sur la soie d'une poire ,
l'arbre garde la secrète saison des malles,
une aiguille d'argent , un stylet fin ,
le chemin , feu crayeux de pluie, sarabande de flammes tourbillonnantes,
un empire de geste libéré de mélèze , d'opaline , de pomme rouge,de muscat ,
et ce calme
Une issue
un inter temps
une irrégularité
une lacune
une vacance
une erreur
un interstice
intermittence des sentiments
une langue inconnue
irrésolue
une conscience de la matière et de l'esprit dite dans un doute ultime,
la pointe du poème sur l'allée,
je perds mon temps sur le chemin,
je le perds là bas, je le perds ici ,
tout ce temps . ne pas partir , d'ici , de là bas ,
un fouillis profond de feuilles.
dimanche 24 juillet 2011
Les arbres du jardin d'issy - les - moulineaux
Ce n'est pas grande chose
la douceur du soir
le souffle du cerisier dans le jardin
ce n'est pas grande chose
un pied , une robe, une chaise longue ,
la persienne du soir , le parfum du lilas,
le dîner du soir
les oiseaux passent et frôlent les arbres
frôlent les toits
le jardin où tout est calme
la fraîcheur du soir qui boit la couleur,
le ciel à la renverse, sa chair ruisselle , coquillage nacré,
j'invente à la mesure du monde qui s'avance ,
une naissance ,
j'invente et je m'avance ,
le souffle du cerisier dans le jardin
la persienne du soir
les oiseaux passent frôlent les arbres
frôlent les toits,
les cerises qui sortent des bouches
des histoires arrondissant la pénombre,
les voix qui sentent l'été , quelques rires encore,
et les paupières incurvées du rivage , marée couchante du veilloir ,
les yeux du chat , gousses reposées effilées d'acacia sur le dos des abeilles,
des lacs miroirs , des rides de brise,
des malles entrouvertes d'opaline , de feu obscur de mer ,
le voyage dans la chambre de la promenade
sur deux chaises étirée comme un chat ,
le cou abandonné , renversé à l'herbe ,
la rosée sur la nuque , une descente de sueurs d'étoiles ,
une cerise tombe sa chair sombre éclate sur la table,
le cerisier s'est forci d'ombre ,
quelques rires encore,
les chaises tirées sur le gravier
et l'une de ces voix me prend dans ses bras
allongée dans le sommeil comme un chat sur deux chaises
la tête confiante jusqu'à tombée sur l'oreiller sans un bruit,
une aiguille dans du coton cardé.
La femme et l'enfant sur la photo
de noir marchant
chassant la maison blanc vif derrière leur sillage,
le jardin, personne autour,
la petite fille cligne des yeux
les doigts en éventail sur le front trempé de lumière,
l'ombre s'ouvre sur le mur de pierre,
les pommiers en fleurs,
les pommiers grimpent le long de la muraille,
corolles de pleurs fleuris
les pommiers dépoitraillés,
les pommiers en fleurs.
la douceur du soir
le souffle du cerisier dans le jardin
ce n'est pas grande chose
un pied , une robe, une chaise longue ,
la persienne du soir , le parfum du lilas,
le dîner du soir
les oiseaux passent et frôlent les arbres
frôlent les toits
le jardin où tout est calme
la fraîcheur du soir qui boit la couleur,
le ciel à la renverse, sa chair ruisselle , coquillage nacré,
j'invente à la mesure du monde qui s'avance ,
une naissance ,
j'invente et je m'avance ,
le souffle du cerisier dans le jardin
la persienne du soir
les oiseaux passent frôlent les arbres
frôlent les toits,
les cerises qui sortent des bouches
des histoires arrondissant la pénombre,
les voix qui sentent l'été , quelques rires encore,
et les paupières incurvées du rivage , marée couchante du veilloir ,
les yeux du chat , gousses reposées effilées d'acacia sur le dos des abeilles,
des lacs miroirs , des rides de brise,
des malles entrouvertes d'opaline , de feu obscur de mer ,
le voyage dans la chambre de la promenade
sur deux chaises étirée comme un chat ,
le cou abandonné , renversé à l'herbe ,
la rosée sur la nuque , une descente de sueurs d'étoiles ,
une cerise tombe sa chair sombre éclate sur la table,
le cerisier s'est forci d'ombre ,
quelques rires encore,
les chaises tirées sur le gravier
et l'une de ces voix me prend dans ses bras
allongée dans le sommeil comme un chat sur deux chaises
la tête confiante jusqu'à tombée sur l'oreiller sans un bruit,
une aiguille dans du coton cardé.
La femme et l'enfant sur la photo
de noir marchant
chassant la maison blanc vif derrière leur sillage,
le jardin, personne autour,
la petite fille cligne des yeux
les doigts en éventail sur le front trempé de lumière,
l'ombre s'ouvre sur le mur de pierre,
les pommiers en fleurs,
les pommiers grimpent le long de la muraille,
corolles de pleurs fleuris
les pommiers dépoitraillés,
les pommiers en fleurs.
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