Tiens il pleut
vendredi 11 mars 2016
Les cieux sont changeants
la mer est sonore
sang améthyste dispersé ,
soleil ,
femme citron sur l’œil de la pierre ,
langue de sable déroulée
les petits crabes bagotent dans les trous d'eau tiédis
boutonnière rouge du soir posée ,
soleil,
miroir de fruit couché,
et le vent qui passe dans les arbres
s'amusant à remuer les feuilles
une bouffée de vent ,
soleil ,
une voiture passe dans la nuit ,
une bouffée tabac bleu d'oiseaux
l'abordage gracieux
bouches de plumes,
soleil ,
les arbres à bec tintinnabulent ,
La mer est sonore
la langue de sable déroulée roulée
la vague tosse et vient chercher nos pieds ,
la mer tient la main du jour
le soleil
tient debout
lundi 7 mars 2016
La nuit a ouvert l'enclos des troupeaux
leur souffle puissant une poitrine noire d'alcôve
museaux humides cornes à la foulée des haleines chaudes de sable
vermillent les pacages des prés à l'abandon ,
buissons d'aube , chèvre-pied vermeil,
la courbe échine nègre sur le fleuve
encorne les capes de brume et gronde la flambée des âmes,
auprès des arbres
lignage de lunules de l'aube
au diable les couronnes
auprès des arbres le désespoir survient
auprès nulle colonne de chiffres
auprès des arbres terrasses des hommes
au diable les couronnes qui fanent.
Le noir n'est pas la peur ni la nuit
c'est cette corne qui pointe au jour de la vie,
cette corne qui fait mal, ce cri qui inspire et expire.
Auprès des arbres,
non loin de la terre,à l'humus ,auprès des arbres,
fragile entêtée, je souris,
à l'humus enlacées, les violettes sous l'ombre douce des forêts
grouillantes d'insectes et de vie et de mort brusque,
juste place étendue sous les lignages d'oiseaux
à l'humus de la terre surgie.
dimanche 6 mars 2016
Les mers ,
chanteuses du bois rude roide des vagues
clameurs des cernes violettes du soleil en gerbes,
dormeurs des passages,
écraseurs de crabes,
haleine des rousseurs de blés
conque là-bas déchirée d'îles vives d'arêtes ,
ronde brisée de sel,
cristal chaviré de pleine chambre rouge
là-bas terre où les hommes vivent,
murènes aux lèvres , chantres de ventres affamés,
l'oeil percé de solives liquides levées de colonnes
les dos adossés aux collines ondoyantes d'or et pain brûlé,
bouillons d'écume aux cieux mascara d'inconnu,
puits d'étranges odeurs
où les jeunes étoiles étincellent de grappes d'acrobates
tombent leurs cheveux à la renverse en pluie tressée de houle et de vent
jeunes éclats noyés au lointain des ressacs
salives percutants la nuit
Chanteurs du bois des vagues, les cernes violettes du soleil tombé, dormeurs des passages,écraseurs de crabes, haleine des rousseurs de blés conque là-bas déchirée d'îles vives d'arêtes , ronde brisée de sel, là-bas terre où les hommes vivent.
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