J'ai échafaudé un igloo de livres, il est là, trépied de sang sombre pantelant,
dressé une table abondante de sucs de viande, de caramel roux, de rôtis
dodus à la ficelle, de troupeaux d'oies qui cacardent et blondissent
sur la braise tendre, vasques de fruits opulents, des crécelles de fous
aux chapeaux emplumés de cailles vivantes,délicates, dodelinent de la
tête.
Dôme transparent roucoule de brunes peines,
flambeaux cirés de givre,
les mots prennent le goût de la neige exquise et le feu des marquises de gel ,
l'haleine bleue des pages cylindres enluminés à la taille ceinte d'orfraies dénouées souffle les phrases ,
aurore nuit soir enturbannés de boréales et d'orphéons, pincée d'or et de raisins,
feuilles éparses que rien ne rassemblait
feuilles que tout rassemble dans la vague déferlante,
autant que l'arbre déployant l'espace entre deux chants,
il faudrait toujours pleurer de joie, vaines sont les asséchées,
embrasser les suées sur la tempe douce de l'enfant endormi,
le rai de lumière qui coule sur sa joue,
sa main qui bouge, son nez plissé, sa moue de grâce et son rire fuselé,
ses bras qui s'ouvrent et son sourire au bord des larmes
il entend le silence de la musique monter , l'allégresse ,
simple pas, se quitter avant le matin ,
se quitter transparent avant de se connaître,
sans hier et sans demain.
Une aube d'igloo, un lac enflammé de pivoines où les patineurs tracent les cercles de l'univers
dans un jaillissement neuf.
Les pingouins ont revêtus leurs fracs blancs manteaux
sur leurs épaules la lumière brille, noire.
Cela ne tient à rien, l'allégresse.
Le bol de lait caillé immobile et songeur
où nage une baleine près de l'iceberg ensoleillé,
les nids de pluie et de soleil au regard des passants sur le cul du ciel,
dès que les yeux aveugles s'ouvrent
en dedans et en dehors du monde ,
les cortèges interminables de fleurs à la trompette
pointues triangles ouvertes à la gorge par un rêve habité,
habillé déshabillé, habité déshabité ,
les planches à claire voie où la terre tremble,
le silence et la voix qui se fait,
cela ne tient à rien .
Dôme transparent roucoule de brunes peines,
flambeaux cirés de givre,
les mots prennent le goût de la neige exquise et le feu des marquises de gel ,
l'haleine bleue des pages cylindres enluminés à la taille ceinte d'orfraies dénouées souffle les phrases ,
aurore nuit soir enturbannés de boréales et d'orphéons, pincée d'or et de raisins,
feuilles éparses que rien ne rassemblait
feuilles que tout rassemble dans la vague déferlante,
autant que l'arbre déployant l'espace entre deux chants,
il faudrait toujours pleurer de joie, vaines sont les asséchées,
embrasser les suées sur la tempe douce de l'enfant endormi,
le rai de lumière qui coule sur sa joue,
sa main qui bouge, son nez plissé, sa moue de grâce et son rire fuselé,
ses bras qui s'ouvrent et son sourire au bord des larmes
il entend le silence de la musique monter , l'allégresse ,
simple pas, se quitter avant le matin ,
se quitter transparent avant de se connaître,
sans hier et sans demain.
Une aube d'igloo, un lac enflammé de pivoines où les patineurs tracent les cercles de l'univers
dans un jaillissement neuf.
Les pingouins ont revêtus leurs fracs blancs manteaux
sur leurs épaules la lumière brille, noire.
Cela ne tient à rien, l'allégresse.
Le bol de lait caillé immobile et songeur
où nage une baleine près de l'iceberg ensoleillé,
les nids de pluie et de soleil au regard des passants sur le cul du ciel,
dès que les yeux aveugles s'ouvrent
en dedans et en dehors du monde ,
les cortèges interminables de fleurs à la trompette
pointues triangles ouvertes à la gorge par un rêve habité,
habillé déshabillé, habité déshabité ,
les planches à claire voie où la terre tremble,
le silence et la voix qui se fait,
cela ne tient à rien .
ce rien devenu fou
la frange moussue des vagues
la nuit écume nègre
l'heure secrète d'un grain de sable
pupille de crocus d'une heure , seule ,
le songe neige sans bruit
une voix blanche dans la nuit
la pluie qui sourit sur les fleurs
pas grand chose et qui meurt