Tiens il pleut
samedi 16 août 2014
Pluie lue-divine
les aréoles de myrte
exsudent leur moiteur
sur les flancs des collines,
au loin, les derniers fantômes impriment les nuages,
des pêcheurs fendent le flot
de leurs lourdes rames,
sur la grève des vapeurs blanches d'oiseaux glissent
s'élèvent des tombeaux,
pieds d'ange
qui laissent sur la pierre
une courante sente de fleurs
imaginaire enfant sur une phrase, un cheval errant,
mains dans la main du temps
tu chemines sur ta chimère
à travers la redoutable terre,
pluie bue-divine
un voile de vent secoue l'échine d'océan ,
merveilles et douces impatiences,
sur la grève s'élèvent
des vapeurs claires de chair d'oiseaux ,
un château de pluie
décline les soleils collines dans tes cheveux feuillage persistant
empreintes des parfums
nos pieds dévalent jusqu'à la mer
pour y baigner leurs rires d'air
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