Tiens il pleut

Tiens il pleut
Tiens il pleut

samedi 18 septembre 2010

Aux revenus.

Au bout de la jetée
les trolls font des bonds sur la colline,
des bonds prodigieux
sur la colline bleue,
le château borgne ouvre les yeux,
posé sur mon épaule
un troll en phrases de nuit.
Je parle.


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Le rollmops.

Votre calque est fade et gâché
tout calque l'est
grand -père n'a jamais été un invertébré mais un rollmops,
il avait de jolies arêtes en fourchettes,
un rollmops surgi d'une robe de chambre surgissant elle -même
d'une salle de bains ,
un peignoir blanc satiné rayé de gris perle, plutôt enrobé ,le rollmops ayant pris de l'âge en la personne de ma mère,
très vexée de nos rires moqueurs, à sa fière entrée dans la cuisine,
regardez ! Je suis toute neuve.
Elle pinçait les lèvres
ce qui lui donnait également l'air de la fourchette maladresse,
tout grand-père et elle avec.
J'en ris encore toute barbouillée de ce flot.
Un corps parlant à un autre corps .

.../
La mémoire a de l'imagination
à ne plus savoir,
elle vit.

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vendredi 17 septembre 2010

Chrysalide

L'humus des terres
un cul de basse fosse,
recroquevillée une larve d'insecte
j'entends ,le gong du vent
tombé à terre.

le cri strident
le rasoir glisse
un champ d'humeur en décomposition.

Percute la pierre
soulève le tombeau
les feuilles grouillent d'insectes papillons
muet un gros ver rote des fourmis.


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Mémoire.

Tu crois qu'on va mourir ?
Oui je crois bien.

Nous mourrons
pas les yeux révulsés
pas les pleurs à l'arrière des champs intérieurs rétiniens consummés,
les pleurs à la remorque,
pas de devis.

Nous sommes morts tout à l'heure
Viens, allons boire un verre
sur la place au champs de fleurs
le jour du marché,
nous balancer sur les chaises à la terrasse,
nous les entendons
vivre passer et mourir .

la mal parole aussi bleue que la bonne et la belle,
l'amour n'est pas si sage
qu'il faille en pleurer,
danse amour trois pas de côté
danse amour d'un violoncelle
et d'un trombone
trois petits pas.

Pas encore nés et déjà et presque morts
des flots où les orgues résonnent à l'écho
nos corps et nos âmes,
ciel vacant,
l'oubli nous a traversé de corps en corps
tu as plongé ton regard dans l'océan profond de mes yeux
nous dansons encore,
vivants,
je t'ai trouvé dans le noir
bien avant que l'aube ne se lève,
ton nom à moitié prononcé,
à moitié désiré,
retrouvé vivant,
j'ai posé ton nom auprès du mien
trois petits pas à l'écart où tu dormais.


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jeudi 16 septembre 2010

Chambre

Ma chambre était grande,
le parquet frotté d'eau chaque semaine,
cette odeur que j'aimais,
les sombres lattes défraîchies aux goulées du soleil de l'après- midi,
le lilas qui valsait parmi nos rires,
le silence nourri d'élytres,
la table était au milieu,
les grandes portes du placard
montant jusqu'au plafond,
élimées de grandes fleurs mauves éternuant du pollen sur les baguettes de petit bois écorné.

le soir , j'ouvrais la porte du placard
je prenais le livre sur la pile du fond
j'éteignais la lumière,
j'ouvrais le livre au hasard,
je posais mon doigt dans le noir
sur une ligne, dans le noir,
je lisais cette ligne
suivie de deux ou trois,
au clignotement d'une lampe de poche
suivie de deux ou trois,
je le fermais
et je m'endormais heureuse sous l'une d'entre elle
écrin de nuit.


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Montrer le mouvement , le nommer , le parler en l'écrivant , force et légèreté, peindre des yeux qui s’ouvrent, un regard qui soudain découvre et comprend, aussitôt, une disparition embrasse, une noyade sauve. C’est une révélation, la joie de la révélation où la nôtre éclate.

Sur les joues de Louise le lustre de la mer,les rougeurs de timidité cueillies sur sa peau ,, les parfums du soir , vapeurs du jardin dans sa robe où les mains se tiennent confiantes, investie, du crépuscule et de l'aube , le chant de la mort suspendu, le pont qui a disparu , le souffle d'octave , la joie remonte du fond des âges.


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mercredi 15 septembre 2010

Thalassa














Et la nuit fait nid sous la dale dressée
thalassa aux gorges abyssales
face contre le mur candélabres mourant
je prie , je crie de ton poing fermé
quelque chose de tendre ,
échappée des joues ventrues des blancs sommeils
ta face s'est tournée
l'aube ouvre violette morsure l'étreinte du baiser
sur la brillante lame de l'assaut de marée.


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mardi 14 septembre 2010

Poissons de pieds.


















c'est ma mère qui m'a appris à me laver les pieds,
plus tard , j'ai su que si je savais me les laver
c'était la grâce enveloppée de son bras confiant ,
son bras qu'elle avait abandonné au jardin,
dormant à la chaise longue de bois
la toile tendue dodue de son ovale,
bouche entrouverte, une jonque filet de roses assoupies sous la haie.
Elle sentait le savon frais,
à la veine de sa tempe gouttait le ru,
des sillons de langue de soleil tremblant,
la cire du parquet gouachée,
j'entendais l'ocarina bondir en troupeaux blancs de billes
sur les carreaux de faïence,
les huiles de lin glacis d'été glisser sur mon enfance,
le couteau dans le pain du dimanche,
la trace de la grâce et personne d'autre que cela.
Tout était dans ses bras charnus
un vase fuseau à la taille de cotonnade tiède,
une alliance ronde de grains de peaux.
Je lisais l'eau claire, à l'écho
la cuvette d'émail
les linges de l'eau
leurs éclats sautant les fleurs à pieds joint,
le trottoir éclaboussé d'automne diamantaire
penché de ruisseaux , giboyeux de boutons de nacre.
Les passants veston sur l'épaule
ces bleus soleils leur riaient aux basques,
joyeux, ils sifflaient au bain , au bain ! Les brodeuses d'eau !
Les dentelles de grand- père
les draps des lilas dans les chaudrons,
au bain au bain dans les dés à coudre
Au bain passementières !
fleuries de jaune souffre
et violettes jambières.







Delbi / La marmite du nord /










Une tulipe blues blanche dans un vase noir

Bientôt en concert à Dunkerque, Calais , ( pour les dates aller voir sur son site et aller à Dunkerque et Calais)



Obrigado

dimanche 12 septembre 2010

Bla bla bla
patati patata
youp la boum
j'hésite entre ces trois " lieux dits " ci-dessus " pour confirmer mon incapacité intellectuelle surtout la philosophie de la raison sur la passion
de la passion sur la raison , la haute volée..Tous les jours des concours de tennis,
épuisant.


Il y a eu un malentendu entre nous, entre nous,je ne réfléchis pas, je réfléchis quand je dors , les yeux fermés je rêve,je rêve entre nous quand je suis couchée au bord de l'eau, le philosophe me répond , tu réfléchis quand tu es debout , les yeux grands ouverts et pas au bord de l'eau , au bord des mes jolis pieds si malheureux.
Bon ! Pourquoi je pas pas je , bon! Mais il en est dit tellement dans le manche.
Je réfléchis quand je suis assise au bord de l'eau, je rêve , je me lève et marche comme une fleur, chante un caillou dans la gorge de l'eau , les yeux ouverts, le psychanalyste me répond , tu réfléchis quand tu t'allonges et te couches les yeux fermés, et pas au bord de l'eau, sur un divan rouge en pleurant sur tes pieds , les gouttes sur le bord de mes jolis pieds si malheureux.
Bon , pourquoi pas , le je de me te se, bon ! mais il s'en dit tellement dans la pioche.
Et comme j'ai moins de cervelle qu'une vache qui regarde passer les trains,
elle, la pauvrette qui a nourri de tout temps toutes ces populations , d'est en ouest et du sud au nord, lors gageons qu'aucun train ne passera par ici et que je pourrais à loisir continuer à contempler mon plafond, bas s'il en est, je ne saurais dire, je ne connais que lui.

Mais lorsque le haut plafond commence à me parler et me répondre, T'as pas une balle ou deux, alors là , cela demande réflexion.

Y'a pas de sot métier
mais y'a pas de sot métier sans risques,
y'a pas de risque,
il n' y a que le risque.
Je risque pas de me mettre au tennis.

alors quand on a les deux pieds dans la vase
forcément un jour ou l'autre ça monte à la tête, dit la vache
la preuve , je suis vivante,
c'est par certains côtés assez ardu de bouffer du foin, pour nourrir son monde.

Et le plafond bas de répondre: qu'ils se démerdent !

Je rêve au bord de l'eau.
Dès que je vois une mouche , je rêve.
Entre nous.
j'ai pas la cote ?
nulle cote ne se plaint
tant mieux dit le pioupiou,
on mange dit grabuge?
j'en veux pas du sérieux sur les e
du é sur les méninges ascensionnelles
de l'accent sur l'exceptionnelle,
ça tombe bien,
je ne suis pas exceptionnelle.

j'en veux pas non plus du è
accent grave sur le poète,
j'en tiens , j'en pince pour ne pas me poser plus loin que je ne suis,
plus haut que je ne puisse voler
plus bas que je ne puisse jamais me relever,
je suis morte
il y a si longtemps, tout en bas
là où vous n'êtes jamais venue constater
enfin presque,
on peut pourrir par les pieds
par la tête,
votre joli nez en serait tout chaviré, tout dégoûté,
c'est ce presque
qui me fait chagrin
si je pouvais l'être tout à fait
nulle cote ne se plaindrait.

Alfred Döblin / Berlin Alexanderplatz /








Les abattoirs de chicago , le fondateur si je peux dire, un grand admirateur d'hitler, prend modèle, inspiré qu'il est par les méthodes rationnelles nazis et applique le traitement aux animaux. Il développe en parallèle un ingénieux réseau de chemin de fer, l'acheminement du bétail et sa sortie sous barquette plastique. Méthodes reprises avec enthousiasme par Henry Ford , d'un bout de la chaîne à l'autre, l'abatage , la boucle est bouclée. Le cours de la bourse... ? A combien la cuisse de poule aujourd'hui ?





je ne veux pas finir comme ça
je veux pas finir comme ça

je ne veux pas, impossible monde ,
où est l'humain dans l'homme ?


Emission sur Un éternel Treblinka

Reécoutez l'émission consacrée à Un éternel Treblinka de Charles Patterson
sur France Culture

Lire Alfred Döblin " Berlin Alexanderplatz "
Je pleut
ici aussi

à la belle saison à la belle saison !




J'ai balle sous le pied
jouons
alors attrape !

Mais à la moindre vision d'un stade, d'un gymnase, d'un club de body building, mon taux de sérotonine chute brusquement.
Le trac du spirit sportif ?
Ce n'est pas faute que mes proches m'aient seriné le bon conseil, le bbzzz qui fait mouche, tant de fois rabâché tu devrais te mettre au sport , capitaliser et faire fructifier ta ceinture musculaire !

.../



Toute la douceur
sur le rameau courbé de fleurs
à mourir
la violence de naître.

Narciso Yepes - Marcha Irlandesa (Siglo XI)