Tiens il pleut
samedi 14 août 2010
Calamité
je mourrais dans un abîme de vase de boue
je me noierais dans une barrique de vin saumâtre
ventre percé
je me pêcherais à l'asticot
pendant que les enfants apprendront à vivre
j'apprends à mourir
une bourriche d'eau sur le dos
un filet de rein
une arête de hareng dans la main
les racines de pieds dans les antres de la mer.
pour rien pour rien
ceci n'est pas important.
.../
Tziganes
je suis promeneuse de poule , de poissons du Nil, oreille percée d'écailles de crocodile , anneau du fleuve et des langues du désert.
Dans les mains les émaux du moulin qui cisaillent le vent brun, des roches de fleurs. Nous sommes dans toutes les merveilles et toutes les poussières , sur les chemins maigres d'arbres haridelles, des horizons délayés d'yeux de chouette au détour d'un fossé , où de grandes femmes vigoureuses , lianes de rousse et tourbe des voyages du monde, roulent les doigts sur les hanches des feux , les pieds légers d'embruns , quelques éclats de glaise sur les cuisses, un archet voleur de robes , frondeur , assez fort pour vaincre les rouilles grinçantes des grilles .
Au pays du silence , marchant aussi pauvre que le malheur d'un ciel qui ne finit pas de ces odeurs, ces chevaux de passage, ces couleuvres de marais, ces vives salines qui percent le coeur, des hauts cols de flèches , de fièvre porcelaine.
.../
La natte de pluie plein fouet sur la vitre
je suis obsédée par le ru qui s'étoile
à l'angle de la tempe
fissure de chair
obsédée par le verbe
sa couleur
son mouvement
sa défaite
sa victoire
sa vie et sa mort
à l'instant
la vitre le visage du monde
sur lequel mes doigts sont absorbés
contre toute attente
je ne dévale pas l'escalier
des trombes de mots
explosent mon coeur
et dévorent mon corps
la buée du soleil sur l'humus des forêts,
ce beaucoup qui n'est pas important.
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je suis obsédée par le ru qui s'étoile
à l'angle de la tempe
fissure de chair
obsédée par le verbe
sa couleur
son mouvement
sa défaite
sa victoire
sa vie et sa mort
à l'instant
la vitre le visage du monde
sur lequel mes doigts sont absorbés
contre toute attente
je ne dévale pas l'escalier
des trombes de mots
explosent mon coeur
et dévorent mon corps
la buée du soleil sur l'humus des forêts,
ce beaucoup qui n'est pas important.
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vendredi 13 août 2010
Per te.
Petites heures perdues
les yeux dans les flammes serpentines
le craquement d'une bûche
au feu des cheminées d'hiver,
les cuivres des arbres éclatent frayant la pénombre
d'étranges vers luisants aux oreilles de l'âme ,
la neige est ce doux portrait de toi
en son bleu de chair exquise
gravité légère sur la fenêtre penchée de ton regard
ma douleur est joie
les yeux baissés tu poses sur mes mains ton sourire brun.
Alvéole de cendres que la nuit ouvre à la braise
sans plus de force qu'un silence, une solitude refluant
à la frontière de l'invisible,
portons les ces mots,
buées sur les anneaux cartilages cricoïdes
ceux de l'eau et de la bouche avide
ceux de la bougie aux dernières heures de cire épuisée,
portons les ces colliers aux gorges des poitrines du monde
bracelets d'hiver aux rubis des couvées profondes
cailloux dévalant les ravines
pieds bleuis aux étriers de la mer impassible
ces mots voleurs des fossés
où les berceaux de fleurs abondent
comme unique est la mort en nous
portons les, seuls et innombrables,
ce mot de l'amour , portons le ,
aux poignets , forçats des boutons de pluie,
des prisons sans barreaux, partagées de solitude douce,
de ces mots d'amour à nous dissoudre dans le feu des nuits couvées brillantes,
portons l'amour dans le vertige de ses failles
portons le fracassé aux vagues mourantes du monde,
portons le doucement près de la cheminée
d'étranges vers luisants aux oreilles des âmes
Ta main posée sur mon ventre
la main du monde.
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les yeux dans les flammes serpentines
le craquement d'une bûche
au feu des cheminées d'hiver,
les cuivres des arbres éclatent frayant la pénombre
d'étranges vers luisants aux oreilles de l'âme ,
la neige est ce doux portrait de toi
en son bleu de chair exquise
gravité légère sur la fenêtre penchée de ton regard
ma douleur est joie
les yeux baissés tu poses sur mes mains ton sourire brun.
Alvéole de cendres que la nuit ouvre à la braise
sans plus de force qu'un silence, une solitude refluant
à la frontière de l'invisible,
portons les ces mots,
buées sur les anneaux cartilages cricoïdes
ceux de l'eau et de la bouche avide
ceux de la bougie aux dernières heures de cire épuisée,
portons les ces colliers aux gorges des poitrines du monde
bracelets d'hiver aux rubis des couvées profondes
cailloux dévalant les ravines
pieds bleuis aux étriers de la mer impassible
ces mots voleurs des fossés
où les berceaux de fleurs abondent
comme unique est la mort en nous
portons les, seuls et innombrables,
ce mot de l'amour , portons le ,
aux poignets , forçats des boutons de pluie,
des prisons sans barreaux, partagées de solitude douce,
de ces mots d'amour à nous dissoudre dans le feu des nuits couvées brillantes,
portons l'amour dans le vertige de ses failles
portons le fracassé aux vagues mourantes du monde,
portons le doucement près de la cheminée
d'étranges vers luisants aux oreilles des âmes
Ta main posée sur mon ventre
la main du monde.
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mercredi 11 août 2010
lundi 9 août 2010
dimanche 8 août 2010
la sève renfle,
fleurissent les cheveux des arbres,
fleurissent les cheveux des arbres,
des sels et des sucs.
Brindilles des soleils en eaux
cayeux aux chevilles de la nuit entrelacée
diamants tubercules,chenal de violettes,
nacelle d'écorce noueuse
les élytres de l'onde frottent les chemines marines des cieux,
le pourpre coucher gagne les longues plaines hirsutes
serpent de langue oblongue de jonquilles,
bouche bée ,
ronces d'oiseaux , écritoire de fins berceaux charbonneux,
bissac de lèvres déliées de chant
grenaison de pépiements,
vitrail rosace des ramages,
forlane galbée de cuisses
rondeur de hanches
jupe de torsades d'argile
marne de boléro
pisé de chaume et de pain
danse mon amour à la taille du crépuscule
les doigts aux osselets bleus.
Danse l'amour du monde
dans les arbres des collines en avalanche,
turgides soleils d'eaux .
Jouons avec les arbres du crépuscule
grimons les tourbières
eau lune soleil , charbon des yeux,
gerbes d'onde en nos mains
moquons nous du monde.
Vêtus de nuit
dansons l'innocence et le péril à la déshabiller d'aube fragile.
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