Petites heures perdues
les yeux dans les flammes serpentines
le craquement d'une bûche
au feu des cheminées d'hiver,
les cuivres des arbres éclatent frayant la pénombre
d'étranges vers luisants aux oreilles de l'âme ,
la neige est ce doux portrait de toi
en son bleu de chair exquise
gravité légère sur la fenêtre penchée de ton regard
ma douleur est joie
les yeux baissés tu poses sur mes mains ton sourire brun.
Alvéole de cendres que la nuit ouvre à la braise
sans plus de force qu'un silence, une solitude refluant
à la frontière de l'invisible,
portons les ces mots,
buées sur les anneaux cartilages cricoïdes
ceux de l'eau et de la bouche avide
ceux de la bougie aux dernières heures de cire épuisée,
portons les ces colliers aux gorges des poitrines du monde
bracelets d'hiver aux rubis des couvées profondes
cailloux dévalant les ravines
pieds bleuis aux étriers de la mer impassible
ces mots voleurs des fossés
où les berceaux de fleurs abondent
comme unique est la mort en nous
portons les, seuls et innombrables,
ce mot de l'amour , portons le ,
aux poignets , forçats des boutons de pluie,
des prisons sans barreaux, partagées de solitude douce,
de ces mots d'amour à nous dissoudre dans le feu des nuits couvées brillantes,
portons l'amour dans le vertige de ses failles
portons le fracassé aux vagues mourantes du monde,
portons le doucement près de la cheminée
d'étranges vers luisants aux oreilles des âmes
Ta main posée sur mon ventre
la main du monde.
.../
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