Je n'ai pas bu trois verres de vin rouge,
je ne suis pas allée danser ,
j'ai l'air d'un crapaud pâté de vert
j'ai l'air d'un rien,
je m'endors à pas d'heure
et range mon coeur au frigidaire
et malgré le climat , il bouge, mais plus beaucoup,
j'ai mon âge d'enfant et celui du calendrier
Un poisson rouge monte le ton et
je parle le soir à mon ange ,
je suis un scribe inattendu,
attentif et silencieux ,
je suis sur la terre ,
le ciel de l'enfance,
je suis un morceau d'ardoise grise ,
j'efface les majuscules de craie
Toujours assise sur le derrière
inopérante bipède
je regarde la pluie faire la pluie,
je suis comme le chat , tout confus, tout boulus,
je suis à la frontière,
j'ai baissé les armes ,
je suis partie chercher le pain
et je reviens avec la fièvre
Je cours au delà ,
je me rend invisible, impossible,
je suis désarmée ,
j'ai perdu la parole
je n'ai pas de patience pour les rêves,
je suis le déluge
il pleut partout,
je donne le change en feuilles de papier
Je suis dans le fil à conversation, et je laisse tomber ,
j'aime le ventre de l'océan,
je n'utilise plus le mot tranquille
depuis que je suis née hier,
je me perd dans les rues,
je suis la bouteille à l'envers,
je suis une boule de nerfs,
j'ai des douceurs à l'intérieur
Je n'ai pas bu trois verres de vin rouge ,
je n'ai pas de parachute ,
je n'ai plus de saisons ,
j'avais des élans , des candeurs,
j'ai des questions d'enfant,
je n'ai pas la raison,
je n'ai plus ma raison ,
je chante doucement
Je connais des chansons
j'aime la mer déchiquetée de sel de rochers ,
de calme et de changeant,
j'aime la mer , les villes de fleuves ,
les longues rues où le soleil accroche ses souliers,
je n'ai pas la raison
je n'ai rien d'utiliser
Tiens il pleut
samedi 13 avril 2013
mercredi 10 avril 2013
Conversation sous les étoiles
un vieux très vieux cahier chuchote la pierre et le sel
des lignes serrées d'encre de seiche
des marches blanches impalpables à son poignet léger
un vieil très vieil homme ne pèse plus sur la mer
il attend le vent le vieux vent
une ancienne boussole dans ses mains décharnées
j'écoute le vent
le dessillement des paupières de la dune
l'alouette grisoller
la feuille filant au ruisseau
le soleil sur la pierre effleurer
la nève bleu gracile la ligne de mer
il ne pèse plus sur la mer
j' entends le vent se confier juillet de pluie de fleurs
le long du grain du bois s'épancher flottantes,
délicates tempes argentées de lune
des lignes serrées d'encre de seiche
des marches blanches impalpables à son poignet léger
un vieil très vieil homme ne pèse plus sur la mer
il attend le vent le vieux vent
une ancienne boussole dans ses mains décharnées
j'écoute le vent
le dessillement des paupières de la dune
l'alouette grisoller
la feuille filant au ruisseau
le soleil sur la pierre effleurer
la nève bleu gracile la ligne de mer
il ne pèse plus sur la mer
j' entends le vent se confier juillet de pluie de fleurs
le long du grain du bois s'épancher flottantes,
délicates tempes argentées de lune
mardi 9 avril 2013
chambre noire
ce rien tout en haut des flots d'étoiles et d' eau ,
je me suis abandonnée à ce quelque chose qui n'a pas encore de nom,
écouter le vent , la neige, la pluie et le soleil dormir derrière nos yeux ,
il suffit que la faille s'ouvre et que la mort sourit ,
il pleut doucement et personne ne répond et personne n'écoute,
il pleut dans mon coeur sur cette ville tendre
cité aux murs rougis de cendres
hormis ce flocon qui passe
seule au milieu et sans mots pour dire
l'offrande de la blondeur sur la nuit d'océan
je me suis abandonnée à ce quelque chose qui n'a pas encore de nom,
écouter le vent , la neige, la pluie et le soleil dormir derrière nos yeux ,
il suffit que la faille s'ouvre et que la mort sourit ,
il pleut doucement et personne ne répond et personne n'écoute,
il pleut dans mon coeur sur cette ville tendre
cité aux murs rougis de cendres
hormis ce flocon qui passe
seule au milieu et sans mots pour dire
l'offrande de la blondeur sur la nuit d'océan
chambre noire
ce rien tout en haut des flots d'étoiles et d' eau ,
je me suis abandonnée à ce quelque chose qui n'a pas encore de nom,
écouter le vent , la neige, la pluie et le soleil dormir derrière nos yeux ,
il suffit que la faille s'ouvre et que la mort sourit ,
il pleut doucement et personne ne répond et personne n'écoute,
il pleut dans mon coeur sur cette ville tendre
cité aux murs rougies de cendres
hormis ce flocon qui passe
seule au milieu et sans mots pour dire
je me suis abandonnée à ce quelque chose qui n'a pas encore de nom,
écouter le vent , la neige, la pluie et le soleil dormir derrière nos yeux ,
il suffit que la faille s'ouvre et que la mort sourit ,
il pleut doucement et personne ne répond et personne n'écoute,
il pleut dans mon coeur sur cette ville tendre
cité aux murs rougies de cendres
hormis ce flocon qui passe
seule au milieu et sans mots pour dire
Silence libre
Le silence comprend tout prend tout et tient la main,
la ligne musicale
bateau sous les étoiles dans sa toile d'eau,
la ligne filigrane
myriadaire frôlement de chair d'écho
les fils d'étoiles et les saisons d' eaux
tout en haut les flots d'étoiles et les pluies crépuscule percale d'ouïes ,
le levant haubanne sur les pointes vertes des îles
les feuillées déroulent leurs calices pointillés d'émail
palmes oiseaux d'aigues et d'opale sillonnés de marines ,
clappe la langue charnue cochenille dans les voiles d'aube
le soleil écoute étinceler la pluie
pincées d'étoiles
hormis le flocon qui passe
le silence est libre
hormis le flocon qui passe
le doux chancellement d'yeuses
la ligne musicale
bateau sous les étoiles dans sa toile d'eau,
la ligne filigrane
myriadaire frôlement de chair d'écho
les fils d'étoiles et les saisons d' eaux
tout en haut les flots d'étoiles et les pluies crépuscule percale d'ouïes ,
le levant haubanne sur les pointes vertes des îles
les feuillées déroulent leurs calices pointillés d'émail
palmes oiseaux d'aigues et d'opale sillonnés de marines ,
clappe la langue charnue cochenille dans les voiles d'aube
le soleil écoute étinceler la pluie
pincées d'étoiles
hormis le flocon qui passe
le silence est libre
hormis le flocon qui passe
le doux chancellement d'yeuses
dimanche 7 avril 2013
Chambre noire
Nous sommes ces hommes et ces femmes devenus poètes
ces poètes devenus hommes et femmes,
il n'y a pas d'ordre dans cela, il faut quitter ,
de la violence et de la douceur ,
chacun y donnerait un sens où il n'y en a pas,
cette puissance qui existe et n'existe pas pourtant ,
un temps de bataille , féroce,
ce temps de blancheur impalpable,
ce temps de noir que nous croyons mauvais ,
la mer ce temps de voiles dressées ,
les chants les espaces où voler où respirer les parfums des fleurs ,
bleu , cieux immenses de bonté , de musique où les cerises pleurent,
pourpre où le sang s'est noyé ,
le mur des morts est là ,
nous sommes ce temps qui n'a pas existé et qui existe , temps de fièvre , de pain , d'os , d'huile de chandelles et de mains, ce temps d'orage et d'écriture ,
sans nombre et dans l'instant ,
ces temps de regards , de retard et d'avance ,
perdus décharnés par les heures de peur où nous sommes tombés ,
temps arrachés et retrouvés,
l'urgence dans l'ombre du noir , ces temps d'angoisse et de gouffre ,
ces temps d'homme et de femmes, ces vacarmes,
sans cicatrices hormis ce flocon qui passe ,
une rose ,
un silence où j'ai trouvé la présence et l'absence,
arrêtée un temps dans ce temps
le bateau sous les étoiles dans sa toile d'eau,
la musique a levé le monde des flots
jusqu'à s'étendre et nous tenir tout entier
ce rien tout en haut des flots d'étoiles et d' eau ,
je me suis abandonnée à ce quelque chose qui n'a pas encore de nom,
écouter le vent , la neige, la pluie et le soleil dormir derrière nos yeux ,
il suffit que la faille s'ouvre et que la mort sourit ,
il pleut doucement et personne ne répond et personne n'écoute,
il pleut dans mon coeur sur cette ville tendre
hormis ce flocon qui passe
seule au milieu et sans mots pour dire ,
il faut quitter
ces poètes devenus hommes et femmes,
il n'y a pas d'ordre dans cela, il faut quitter ,
de la violence et de la douceur ,
chacun y donnerait un sens où il n'y en a pas,
cette puissance qui existe et n'existe pas pourtant ,
un temps de bataille , féroce,
ce temps de blancheur impalpable,
ce temps de noir que nous croyons mauvais ,
la mer ce temps de voiles dressées ,
les chants les espaces où voler où respirer les parfums des fleurs ,
bleu , cieux immenses de bonté , de musique où les cerises pleurent,
pourpre où le sang s'est noyé ,
le mur des morts est là ,
nous sommes ce temps qui n'a pas existé et qui existe , temps de fièvre , de pain , d'os , d'huile de chandelles et de mains, ce temps d'orage et d'écriture ,
sans nombre et dans l'instant ,
ces temps de regards , de retard et d'avance ,
perdus décharnés par les heures de peur où nous sommes tombés ,
temps arrachés et retrouvés,
l'urgence dans l'ombre du noir , ces temps d'angoisse et de gouffre ,
ces temps d'homme et de femmes, ces vacarmes,
sans cicatrices hormis ce flocon qui passe ,
une rose ,
un silence où j'ai trouvé la présence et l'absence,
arrêtée un temps dans ce temps
le bateau sous les étoiles dans sa toile d'eau,
la musique a levé le monde des flots
jusqu'à s'étendre et nous tenir tout entier
ce rien tout en haut des flots d'étoiles et d' eau ,
je me suis abandonnée à ce quelque chose qui n'a pas encore de nom,
écouter le vent , la neige, la pluie et le soleil dormir derrière nos yeux ,
il suffit que la faille s'ouvre et que la mort sourit ,
il pleut doucement et personne ne répond et personne n'écoute,
il pleut dans mon coeur sur cette ville tendre
hormis ce flocon qui passe
seule au milieu et sans mots pour dire ,
il faut quitter
Inscription à :
Articles (Atom)