Tiens il pleut
samedi 26 octobre 2013
jeudi 24 octobre 2013
Le saule pleure de chatons mimosas ,
les jonquilles au pré lèvent la tête à la douce heure qui boit la sieste bleue,
les mousses éponges de verveine blotties sous la ployée de lumière, froncent l'étang ,
ses liqueurs frissonnent d 'alevins , ventrus blancs,
des chants d'herbes appareillent, la carpe à l'oeil de cerceaux d'agate,
des colliers des sautoirs des plongeons , des cordes à sauter ,
petites filles des récréations,
des nattes de jonc,
sur le bord de la rive nous tapons du pied
et les têtards boule d'alphabet nouveaux- nés s'ouvre et se ferme
une fleur d'eau noire pulse et bat à l'impact mat de nos pas
dans la verdeur calme de l'eau,
au loin , la maison perce ses premiers bourgeons sur les murs de rousseur,
son teint de lait , passoire de sons ,
l'épeire a brodé un diadème étiré sur la lucarne du grenier
elle recommencera demain à l'ourlet des rosées du levant,
fine brodeuse sous sa pèlerine de mica
couronne d'arc en ciel
enfants de printemps
demain la mer
je m'endormais avec elle dans mon coeur
un petit sac de sable .
Nous ne sommes pas allés si loin que les cap horniers,
pilotins de cassonade
tartine brune renversée crissant sur le sable
écraseurs de crabes
sous les plantes de pieds
les diamants de rocaille,
les pommes rouge caramel barbouillées
à la bouche , criant à la bourrasque
levez le pouce
levez les voiles !
Fuyons , alevins dans la nasse ,
touons les orpaillages aux blanches gorges enfantines
bois de vent
cheveux de bataille
mousse d'écume entortillant le ventre de serpents à têtes d'algues,
dans les flots fuseaux d'acier ouvrant la poitrine
les jeunes apprentis cherchent les grandes baleines blanches.
Nous sentions la mer nous emporter,
grappes de bras, épaules saillantes
alysses maritimes s'amuïssant aux salines
entremêlées de lames d'azur,
couteaux brillant sur l'horizon en fuite
nous tenions la mer entre nos cuisses
chevaux indomptables foulant les brisants,
cavaliers d'infortune
nous battions la vague , cracheurs de spume,
la terre sur un dernier souffle,
volupté terrifiante,
poitrine palpitante de vases éventrés.
Un petit sac de sable
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