Tiens il pleut
jeudi 11 août 2011
mercredi 10 août 2011
Je me réveille à la nuit
chambre de sommeil aux genoux lisses
effrayée et troublée par un silence
je rêve d'un autre rêve
bien au- dessus de moi bien au -delà du silence
un sens bien au dessus de moi
cela m'emporte
et qui sait pourquoi
une ligne brisée où la lune perce les nuages.,
la mer traverse ma chambre
au pas d'un labour d'ange
une nuit innocente et élégante
je ne sais pas .
Temps dans le temps
labour de neige et d'argent
la neige encercle la ville
entre naître et mourir dense
les lampadaires chapeaux noirs
l'envahissement léger
un brasier sur le fleuve
un flocon vole irradié happé
l'eau dans le feu
l'air bleu
chaume tremblé après midi d'été
la terre rougit
cieux noirs d'orage grésillement des pailles
trous d'eau où se percutent le bleu tirant sur le rouge
et le rouge tirant sur le bleu,
le mot est violet , un éclat de fleur,
genoux violets ,
violon dans l'oreille , un éclair ,
un battement ourdit son complot de coeur .
chambre de sommeil aux genoux lisses
effrayée et troublée par un silence
je rêve d'un autre rêve
bien au- dessus de moi bien au -delà du silence
un sens bien au dessus de moi
cela m'emporte
et qui sait pourquoi
une ligne brisée où la lune perce les nuages.,
la mer traverse ma chambre
au pas d'un labour d'ange
une nuit innocente et élégante
je ne sais pas .
Temps dans le temps
labour de neige et d'argent
la neige encercle la ville
entre naître et mourir dense
les lampadaires chapeaux noirs
l'envahissement léger
un brasier sur le fleuve
un flocon vole irradié happé
l'eau dans le feu
l'air bleu
chaume tremblé après midi d'été
la terre rougit
cieux noirs d'orage grésillement des pailles
trous d'eau où se percutent le bleu tirant sur le rouge
et le rouge tirant sur le bleu,
le mot est violet , un éclat de fleur,
genoux violets ,
violon dans l'oreille , un éclair ,
un battement ourdit son complot de coeur .
mardi 9 août 2011
Torpe.
La réalité distrait , et les foules aiment la distraction , et à mon grand regret , ils ne sentent pas les belles ombres qui dansent la vie dans les bras de la mort , ils ne sentent pas l'harmonie qui se joue dans la tragédie.
Les rues s'enfoncent en grand bruit dans une profonde torpe ,un grand bruit , un train où tout le monde monte avec entrain , et chante à tue tête, un voyage autour du monde ,où l'on fait déjà du bruit en avant et rien d'autre.
Je ne suis pas partie , je suis restée à l'ombre, le goût de la promenade sous les arbres, le long de la rivière où nous nous ébattions en riant .
J'essaie de ne pas m'enfoncer dans cette grande tristesse que je déteste , mais détester ne sert qu'à l'appeler plus encore , alors tristesse.
Dans l'urgence , je n'ai pas le temps de pleurer , l'urgence est ainsi faite que j'aborde la mort avec un détachement réel , un geste répété à son instrument , les mains hors de ma tête , un craquement de vertèbres un éclat de lame, les larmes plus tard plus tard, le soleil plus tard , presque une offense, je tourne autour de moi et je ne sais pas , un terrible vertige , je ne sais pas, un fil de rosée sur la nuit, un glissement de sable , une poignée satinée emportée par un rondo de pieds, des ruades d'orage brillant sur le sable et des naseaux noirs de vent ,des hanches qui se cambrent à l'assaut de la mort et ne bougent pas, le soleil au dos comme un enfant .
Je ne sais pas, et parfois le sentiment de ne pas exister , est- ce que je vis ? Je ne sais pas, l'urgence d'écrire n'est pas un métier , elle n'écrit pas pour satisfaire des besoins, c'est autre chose , autre chose en moi , au dessus de moi, une nécessité absolue qui me laisse sans voix lorsque la question est reposée des centaines de fois, chacun dira , j'écris , est-il absolument nécessaire de répondre à la question , l'enfant le saura sans jamais vraiment le dire, il saura peut être le poids et la légèreté de chaque chose , il dira écrivez cela et dans le même temps et un autre plus profond il sera autre chose, il sera cet enfant retenu donné écrivez, j'écris mon âge d'émotion .
La réalité distrait c'est vrai pour ce monde aliéné , des scènes de bruit distractif , quelquefois j'y vais , mais je sais qu'après je rentre chez moi , en grand silence, j'étais seule , de cette , comment pourrais je dire , cette tristesse ? Cette méditation ? Cette nécessité calme , un chemin , un soleil qui passe sur l'ombre, une autre ombre, un autre soleil, chez moi , mon enfance, personne ne lisait, il n'y avait pas de livres, personne n'écrivait , dans l'isolement de mon enfance, ce château de pierres, des fantômes passaient , familiers , inconnus, je me suis fortifiée d'un poème, je me suis dessaisie d'un poème et un autre vient inconnu aux limites extrêmes d'un ciel qui disparaît et nage dans le coeur .
Un silence de parole, une parole de silence, bordé de soleil et d'ombre, quelquefois , je m'endors sans savoir si l'aube reviendra , pas pour moi, comme ça , rien d'autre que la musique qui prend le temps dans ses feuilles, les glisse sur les pierres de la rivière.
Que dire, que me demandez vous , un verre d'eau, pas plus, je ne sais même pas si j'existe , une question sur la chaise qui ne répond pas , une question qui danse chante , deux ou trois phrases un chatoiement de rouge, un doigt de satin sur la nuit, un après midi de pêche , des rondeurs de joue d'enfance, le jardin du soir , une poire, une invention, une poire ouverte dans la poitrine, cette pâleur après la lumière , la vie est un cercle de sang.
Je suis partie de nulle part , je suis partie de moi et toujours dans ce présent si dense , qu'il me semble être perdue, arrivée trop tard , une verrue sur le nez du monde , immobile sur les mers glacées , dôme noir de soleil, des abondances et des déserts , des fenêtres , des chambres , des cités , j'ai remonté le col des fleuves, et je suis là revenue , fourmi sans casque aux douceurs du sang de la nuit.
Le chat s'est endormi déroulé sur ma tête , un chapeau de nuit ronronne aux oreilles , les paupières se lèvent ,un tigre à l'ombre sur la colline et un buffle titubant tombé mort sans un bruit , un chapeau là posé de la grâce d'un poignet , cette pâleur après la lumière .
Je n'ai rien fini, tout est à recommencer , dans ce rien qui vit , un glissement de sable .
Les rues s'enfoncent en grand bruit dans une profonde torpe ,un grand bruit , un train où tout le monde monte avec entrain , et chante à tue tête, un voyage autour du monde ,où l'on fait déjà du bruit en avant et rien d'autre.
Je ne suis pas partie , je suis restée à l'ombre, le goût de la promenade sous les arbres, le long de la rivière où nous nous ébattions en riant .
J'essaie de ne pas m'enfoncer dans cette grande tristesse que je déteste , mais détester ne sert qu'à l'appeler plus encore , alors tristesse.
Dans l'urgence , je n'ai pas le temps de pleurer , l'urgence est ainsi faite que j'aborde la mort avec un détachement réel , un geste répété à son instrument , les mains hors de ma tête , un craquement de vertèbres un éclat de lame, les larmes plus tard plus tard, le soleil plus tard , presque une offense, je tourne autour de moi et je ne sais pas , un terrible vertige , je ne sais pas, un fil de rosée sur la nuit, un glissement de sable , une poignée satinée emportée par un rondo de pieds, des ruades d'orage brillant sur le sable et des naseaux noirs de vent ,des hanches qui se cambrent à l'assaut de la mort et ne bougent pas, le soleil au dos comme un enfant .
Je ne sais pas, et parfois le sentiment de ne pas exister , est- ce que je vis ? Je ne sais pas, l'urgence d'écrire n'est pas un métier , elle n'écrit pas pour satisfaire des besoins, c'est autre chose , autre chose en moi , au dessus de moi, une nécessité absolue qui me laisse sans voix lorsque la question est reposée des centaines de fois, chacun dira , j'écris , est-il absolument nécessaire de répondre à la question , l'enfant le saura sans jamais vraiment le dire, il saura peut être le poids et la légèreté de chaque chose , il dira écrivez cela et dans le même temps et un autre plus profond il sera autre chose, il sera cet enfant retenu donné écrivez, j'écris mon âge d'émotion .
La réalité distrait c'est vrai pour ce monde aliéné , des scènes de bruit distractif , quelquefois j'y vais , mais je sais qu'après je rentre chez moi , en grand silence, j'étais seule , de cette , comment pourrais je dire , cette tristesse ? Cette méditation ? Cette nécessité calme , un chemin , un soleil qui passe sur l'ombre, une autre ombre, un autre soleil, chez moi , mon enfance, personne ne lisait, il n'y avait pas de livres, personne n'écrivait , dans l'isolement de mon enfance, ce château de pierres, des fantômes passaient , familiers , inconnus, je me suis fortifiée d'un poème, je me suis dessaisie d'un poème et un autre vient inconnu aux limites extrêmes d'un ciel qui disparaît et nage dans le coeur .
Un silence de parole, une parole de silence, bordé de soleil et d'ombre, quelquefois , je m'endors sans savoir si l'aube reviendra , pas pour moi, comme ça , rien d'autre que la musique qui prend le temps dans ses feuilles, les glisse sur les pierres de la rivière.
Que dire, que me demandez vous , un verre d'eau, pas plus, je ne sais même pas si j'existe , une question sur la chaise qui ne répond pas , une question qui danse chante , deux ou trois phrases un chatoiement de rouge, un doigt de satin sur la nuit, un après midi de pêche , des rondeurs de joue d'enfance, le jardin du soir , une poire, une invention, une poire ouverte dans la poitrine, cette pâleur après la lumière , la vie est un cercle de sang.
Je suis partie de nulle part , je suis partie de moi et toujours dans ce présent si dense , qu'il me semble être perdue, arrivée trop tard , une verrue sur le nez du monde , immobile sur les mers glacées , dôme noir de soleil, des abondances et des déserts , des fenêtres , des chambres , des cités , j'ai remonté le col des fleuves, et je suis là revenue , fourmi sans casque aux douceurs du sang de la nuit.
Le chat s'est endormi déroulé sur ma tête , un chapeau de nuit ronronne aux oreilles , les paupières se lèvent ,un tigre à l'ombre sur la colline et un buffle titubant tombé mort sans un bruit , un chapeau là posé de la grâce d'un poignet , cette pâleur après la lumière .
Je n'ai rien fini, tout est à recommencer , dans ce rien qui vit , un glissement de sable .
Couteau d'argent
La nuit touche à l'invention de la vie
ce temps bousculant en rafales les bruits
ce temps menacé par la vigueur de la mort
ce temps qui bat aux oreilles le sang
la foule se lève et gronde au plein soleil , au brûlant d'une épaule ,
plante les pieds d'une lame , bouillonnement de robe rouge
elle est venue la nuit retourner le temps
un gant de soie et de couteau senois ,
la nuit
n'appartient pas
n'appartient plus
elle est donnée un doigt sur la bouche
ce frémissement sur les eaux calmes et les herbes d'argent,
une féerie
la nuit dans la nuit
la sombre patience des flots
ce temps bousculant en rafales les bruits
ce temps menacé par la vigueur de la mort
ce temps qui bat aux oreilles le sang
la foule se lève et gronde au plein soleil , au brûlant d'une épaule ,
plante les pieds d'une lame , bouillonnement de robe rouge
elle est venue la nuit retourner le temps
un gant de soie et de couteau senois ,
la nuit
n'appartient pas
n'appartient plus
elle est donnée un doigt sur la bouche
ce frémissement sur les eaux calmes et les herbes d'argent,
une féerie
la nuit dans la nuit
la sombre patience des flots
dimanche 7 août 2011
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