Tiens il pleut
samedi 8 janvier 2011
vendredi 7 janvier 2011
Le chant des pierres
Le ciel était noir
le trou du monde
le trou du cul des étoiles
le ciel était rouge
les limons du monde
la vigne aux pampres bleuissantes
le ciel était rempli de pierres voyageuses
expulsées par une bouche meurtrière
ces catapultes des excroissances de ventre gris
dans la gorge un cri
qui recueille le silence
un cri une stupéfaction
la terre désaxée
les pierres se sont tues à l'orée de mon visage
elles ont glissé de chaque côté sans bruit
la terre s'est désaxée avant que je meure de pleine face
les pierres légères ont disparu
j'ai détourné le fleuve de son axe immuable
les pierres se sont tues à l'orée de mon visage
et le fleuve coule paisiblement sur la lande sauvage
j'ai rêvé ce silence dans le noir
ne rien dire
ne rien taire
ne rien écrire
tout écrire
J'ai rêvé
nul ne peut défigurer le visage , ni le regard.
le trou du monde
le trou du cul des étoiles
le ciel était rouge
les limons du monde
la vigne aux pampres bleuissantes
le ciel était rempli de pierres voyageuses
expulsées par une bouche meurtrière
ces catapultes des excroissances de ventre gris
dans la gorge un cri
qui recueille le silence
un cri une stupéfaction
la terre désaxée
les pierres se sont tues à l'orée de mon visage
elles ont glissé de chaque côté sans bruit
la terre s'est désaxée avant que je meure de pleine face
les pierres légères ont disparu
j'ai détourné le fleuve de son axe immuable
les pierres se sont tues à l'orée de mon visage
et le fleuve coule paisiblement sur la lande sauvage
j'ai rêvé ce silence dans le noir
ne rien dire
ne rien taire
ne rien écrire
tout écrire
J'ai rêvé
nul ne peut défigurer le visage , ni le regard.
jeudi 6 janvier 2011
mardi 4 janvier 2011
Le premier mot du coq
le mot de la crête
le chant
coque rico rico
secoue s'habille
le premier mot du coquelicot
le mot de la crête
le chant
coque licot licot
glisse de calicot
le premier mot de la cochenille
le mot de la crête
le chant
coche nille nille
carmine carmine carmine
le premier mot craque
crac crac crac
des ruses infinies pour le surprendre
dans l'oeil et dans la gorge de l'orge
C'est le matin gratte la terre
c'est le matin dresse ta robe
c'est le matin dodeline smoke sur la feuille
tiens il pleut
la pluie sent bon sur la toile
elle sent le détail de la cochenille
le calicot
le pinceau du coq
la terre et l'argile
les doigts du potier sur le tour de la taille
carmine carmine carmine
une sébile tourne
c'est le matin
la pluie sent le soleil qui chemise
les bords de l'Escaut
dimanche 2 janvier 2011
Vous avez adoré l'année 2010
Vous adorerez l'année 2011 !
Vous avez détesté
vous détesterez tout aussi bien.
s'il suffisait de détester , personne n'en parlerait plus,
la clandestinité peut être, mais ils ont des chronomètres, des manomètres, des circulaires, des scies sauteuses, des hauts parleurs, des gardes chiourme, des surveillants qui surveillent les sur -veilleurs, des téléphones, des magazines , des photos dans des machines, la pauvre technique pour gaver les ventres et les vider tout aussi vite, les marchands de tripes, j'en ai fait des guirlandes pour noël.
Ah les guirlandes qui rendent méconnaissables, ces engrenages.
A vos amours! je vous écrirais loin de la fureur et du bruit , dans les silences d'un sourire , la machine est un engrenage de mémoire sans souvenir , ces engrenages qui rendent méconnaissables.
Sur la terre, je me tiens sur un seul doigt,
sur le monde tête en bas,
j'ai renversé ma coupe de champagne dans la mer,
du détroit de Bering à l'Islande
toutes les otaries sont bourrées.
Vous adorerez l'année 2011 !
Vous avez détesté
vous détesterez tout aussi bien.
s'il suffisait de détester , personne n'en parlerait plus,
la clandestinité peut être, mais ils ont des chronomètres, des manomètres, des circulaires, des scies sauteuses, des hauts parleurs, des gardes chiourme, des surveillants qui surveillent les sur -veilleurs, des téléphones, des magazines , des photos dans des machines, la pauvre technique pour gaver les ventres et les vider tout aussi vite, les marchands de tripes, j'en ai fait des guirlandes pour noël.
Ah les guirlandes qui rendent méconnaissables, ces engrenages.
A vos amours! je vous écrirais loin de la fureur et du bruit , dans les silences d'un sourire , la machine est un engrenage de mémoire sans souvenir , ces engrenages qui rendent méconnaissables.
Sur la terre, je me tiens sur un seul doigt,
sur le monde tête en bas,
j'ai renversé ma coupe de champagne dans la mer,
du détroit de Bering à l'Islande
toutes les otaries sont bourrées.
Exploration
Les premiers mots de l'aube
le mot de la forêt
la brindille qui craque sous la patte du tigre
le mot nomade
s'imprègne du chant des arbres
les poitrines se rétractent
la peau frémit
les buissons d'oiseaux explosent
une douce grenade
le soleil murmure sur le toit de l'aube
ce tout petit trou noir
la pupille aux étoiles.
Ce pays où nous allons en dormant
le monde des songes
nous croisons nos morts
nous n'avons plus faim
nous n'avons plus froid
la vie est ainsi la mort est ainsi
et cela change tout.
Les premiers mots de sable
grain à grain
les peaux brûlent
Les premiers mots de glace
l'oreille gelée
Les premiers mots de l'eau
La main qui la frappe et veut l'attraper
Les premiers mots du rythme
la main sur la peau et l'écho dans la montagne
les aubes du moulin dans la rivière
la noria du sang du fleuve
Le premier mot de l'océan
la terre
le premier mot du vent
c'est la plaine qui l'a chanté déroulé dans ses blés
Premier mot humain
la recherche du mystère
nous mangerons la neige,
nous trouverons les pierres
les pierres sous lesquelles volent les oiseaux,
les pierres sur les landes mauves de chardon
nourries des quatre saisons
la musique , première couleur dans la nuit.
Le soleil murmure sur les murs de ma rue,
le soleil murmure Bach est à la rivière,
je passe clandestine sous les phrases de l'eau
d'autres phrases et d'autres phrases d'où je m'embarque
où j'arrive et où je viens
le sombre pressentiment de tant aimer
ces terres pommelées où les morts vivent d'amour
ces morts plus vivants que les vivants
ces morts mon amour qui pleurent gémissent
ces pierres que nous avons trouvé agonisantes.
le mot de la forêt
la brindille qui craque sous la patte du tigre
le mot nomade
s'imprègne du chant des arbres
les poitrines se rétractent
la peau frémit
les buissons d'oiseaux explosent
une douce grenade
le soleil murmure sur le toit de l'aube
ce tout petit trou noir
la pupille aux étoiles.
Ce pays où nous allons en dormant
le monde des songes
nous croisons nos morts
nous n'avons plus faim
nous n'avons plus froid
la vie est ainsi la mort est ainsi
et cela change tout.
Les premiers mots de sable
grain à grain
les peaux brûlent
Les premiers mots de glace
l'oreille gelée
Les premiers mots de l'eau
La main qui la frappe et veut l'attraper
Les premiers mots du rythme
la main sur la peau et l'écho dans la montagne
les aubes du moulin dans la rivière
la noria du sang du fleuve
Le premier mot de l'océan
la terre
le premier mot du vent
c'est la plaine qui l'a chanté déroulé dans ses blés
Premier mot humain
la recherche du mystère
nous mangerons la neige,
nous trouverons les pierres
les pierres sous lesquelles volent les oiseaux,
les pierres sur les landes mauves de chardon
nourries des quatre saisons
la musique , première couleur dans la nuit.
Le soleil murmure sur les murs de ma rue,
le soleil murmure Bach est à la rivière,
je passe clandestine sous les phrases de l'eau
d'autres phrases et d'autres phrases d'où je m'embarque
où j'arrive et où je viens
le sombre pressentiment de tant aimer
ces terres pommelées où les morts vivent d'amour
ces morts plus vivants que les vivants
ces morts mon amour qui pleurent gémissent
ces pierres que nous avons trouvé agonisantes.
Inscription à :
Articles (Atom)