Tiens il pleut

Tiens il pleut
Tiens il pleut

vendredi 20 juillet 2012

mercredi 18 juillet 2012

 Cela  pouvait être un grand lièvre  ou un petit kangourou
j'aurais pu dire smock smourk brock debrock  ou chpounk
c'est un grand lièvre
un petit kangourou
je suis brock debrock
broor avec un m
un m avec un a
le piano est une baleine noire aux dents d'ivoire
le violoncelle le vent de l'eau berçant la forêt de fougères
Le soleil pleure
les fleurs garderont - elles la trace de l'abeille
le chant des plaines
la fraîcheur du caillou à leurs pieds ombrés
l'empreinte du jour et de la nuit dans leur parfum léger
la voix du printemps en hiver
la lune dans une boîte de fer blanc , un biscuit  serein et suave ,
des mélancolies sur les bouches rouges des cerises
une maison de papier où gratte un grillon 
je trébuche
le soleil me fait pleurer
une fantaisie de marches si hautes que je ne les sens pas sous les pieds
un ballon blanc sur l'océan
des boucles de cheveux
pleine lune ronde bouée bleue discrète liseuse
n'est-ce pas plutôt
de cet envol à la lune
que la lune nous rend à la terre
un blanc frotté à peine soufflé
une ligne d'eau  déclinée bleu nuit à bleu d'aube

Fréderic Chopin

Raina pluisque

Même pluie
same rain
même traîne sur le ciel
same rain
même sillons rayés sous la pluie
 farandoles d'oiseaux baleines noires
touches blanches ventres mantas
vinyles parapluies
même peine sous le ciel
même pluie
same rain en zig zag une tige de jonquille
same rain qui sème des graines des robes en forme de poires
sur le fil toute droite
same rain,
 boulevard vert forêt d'algues bercée par le vent d'eau
colliers de baisers humides coupoles de méduses  doux cils nez de chat
pieds de ballerine
farandoles d'oiseaux baleines noires qui s'ouvrent sur le fil
it's a rain in the rain
my babe,
une souris grise du soir qui joue à joue avec la nuit s"enflamme
 une peine qui sourit
une lune de peine pleine,
une boule de poussière
vue du ciel
qui nage dans le noir,
it's a rain
une graine qui se noie
dans l'océan d'oubli  pas de bruit
my babe, une braise ,
sur la mer tranquille nagent des bleus naufragés fragiles
 c'est la pluie tout en dedans de moi qui pique les toits,
une boule de poussière
vue du ciel
minuscule
qui nage dans le noir
dans les rets du temps danse
et s'éclate sur la torche du soleil
pluisques it's a rain in the rain
my babe arc en ciel fantasque aéré
dragon papillon réveillé sous nos paupières
les couleurs ne crient pas
elles émergent elles montent
vasques sensibles des bleus naufragés fragiles




mardi 17 juillet 2012

Igor












 Igor au parc  , aussi grand que fort,  stentor il les a énormes , il peut m'écraser entre ses deux battants de chair , ses mains des battoirs , il roule des bouts de papier de bonbons  du bout de ses doigts doucement, comme s'il réveillait des fourmis multicolores endormies, dès la porte franchie , je lui ôte de sa poitrine ce bout de carton tenu par  une ficelle où est vilainement inscrit son nom et son prénom , il émet un sifflement bref , un vol expiré , il marche   un peu comme un pigeon se dandinant  à peine, le cou rentré , mais sa démarche est aisée et ses pas sont sûrs , sa tête ne fait pas de bruit , sa peau souple , c'est lui   sur le même banc

Igor du fond de sa poitrine cherche à remonter les mots,  il assène l'espace flottant , sa voix terrible   un trou noir que le vide entoure  , une poche d'air , du fond de sa poitrine à remonter les mots qui grondent et qui caressent la peau du ciel , cerf volant changeant  que l'aube ouvrant ses lèvres embrasse le feu noir , le vin frais de ses poumons en flammes

  Le soir dans sa chambre , il vérifie si personne n'a dérangé la pyramide de livres qu'il empile au bout de son lit , depuis des années ,du plus grand au plus petit , si rien n'a bougé  il grommelle satisfait ,
 il attend l'instant , tous les soirs  où je lui demande comment coller un timbre poste dans la tête d'une mouche,  toute la nuit durant il parle en dormant , ses grosses mains sur le drap , deux faces de lune paisibles sur le lit.
 Le lendemain au parc , il attrape toutes les mouches à sa portée sans les écraser, d'une main à l'autre  il jongle ,  dans ses mains refermées une bulle de couleur et d'air ,  bruissantes les étourdies,  il dégage un passage et les dépose dans ma poche , un collier vivant,  une nouvelle collection commence , avec précaution nous découpons  les papiers de bonbon  en minuscules morceaux , un minutieux travail  , une main à la poche , l'autre au papier , un point de colle sur la tête noire  et  ce soir  là , elles décollent et s'envolent    , des vaisseaux de timbres -mouches ,
c'est aussi le cimetière des oiseaux morts , un jardin à poils ras, un poux sur un chien , parfois le musée des vivants qui flottent dans des habits trop grands , des poussières d'or au lever de la nuit sur l'océan , les étoiles du matin, sur le même banc







C'est une bonne chose
cette nuit la lune est claire
ce n'était pas la nuit
de l'eau
la lune est claire
et deux étoiles grains de beauté
l'une moins brillante que l'autre
ne disaient rien sur le monde
se tenaient sur une robe de feu bleu
sur un parfum de chair et d'yeux