Tiens il pleut
vendredi 8 juillet 2016
Pas un seul petit nuage
pas l'ombre d'un
le ciel tire la langue
trois gouttes de jus de soleil
tremblant de mirages
affale les voiles
ce soir échoue dans la mer
soleil naufragé de nuit assoiffé
ressac ombragé sous la saucée d'étoiles
buveur d'ombres et de filaments de vent
ressac polisseur d'ambre
un arbre dans le jardin chante
sous le couvert feuilles vertes de larmes teintées
une voix miraculeuse dans l'obscurité
sur les ailes du silence
un gonflement de bourgeon de lèvres s'élève
éclate petit fruit rond
la musique de la nuit
lape les derniers éclats de pailles d'horizon
n'assourdit pas les mots
les oiseaux se sont tus
ils écoutent la pluie
distiller ses odeurs nocturnes allongées
sur le ventre de l'océan
ses bouquets de brume
sa lumière de sable
et son corps de marée ,
c'est l'été
et ses parfums qui passent avec le vent
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