je me souviens de tout
dès lors
cela ne serait donc plus un souvenir
quelque chose qui n'aurait ni nom , ni mot,
quelque chose et quelqu'un qui passe
que l'on embrasse
et qui s'enfuit pour le temps de la parole perdue .
sur un arbre perché
un chat à plumes
un oiseau à poils
une branche
les jambes dans le vide
la larme entre les cils
trop petite pour tomber
trop vaste pour rester
elle reste suspendue.
Tiens il pleut
samedi 2 octobre 2010
vendredi 1 octobre 2010
L'obscurité palpable , un entend,
pose ton doigt
sur le livre ouvert dans la nuit
les pages perdent sial,
les lignes perdent pieds
cueillies sur la lettre
mon corps ne dort pas
il dort avec le songe,
minéraux délicats
lavandière égrène les rêves grains de violettes,
chapelet de passage ,
vers toi éveiller une ténèbre
le sourire à l'oeil ouvert
un oeil rond posé sur ton front
un souffle d'éveil
Je touche ton visage visage articulé d'oreilles
visage à l'ovale de glaise
émue la vague sillonne le sable
prières sur la paume
les noms de l'amour sur les granits
scribe bleu aux veines des poignets
psalmodie de ventre
seul et beau mat éloignant les bruits
je ne dors pas
le scribe trace
la vague passe
une armée flottilles de bouche
proues effilées , licorne de mer grave
des ponts de pierre traversés
des voix aux cambrures d'encre
des sceaux silencieux aux talons
des litanies de fleurs
des digitales glaïeuls ,
un éclair de mur du son,une phrase au pouls bat l'écho du monde
je dors à l'éveil
tu marches dans la rue,
les pleurs dans la foulée des douleurs
l'orage sourit dans les sillons de ta peau
éveillée la ténèbre
le temps frappe la poitrine , traverse le corps , traverse les ans ,
traverse la mort, un seigneur en prières.
Je me souviens de tout
ce mat éloignant le bruit
cette goutte d'eau frappant l'oubli
l'émail de la nuit.
pose ton doigt
sur le livre ouvert dans la nuit
les pages perdent sial,
les lignes perdent pieds
cueillies sur la lettre
mon corps ne dort pas
il dort avec le songe,
minéraux délicats
lavandière égrène les rêves grains de violettes,
chapelet de passage ,
vers toi éveiller une ténèbre
le sourire à l'oeil ouvert
un oeil rond posé sur ton front
un souffle d'éveil
Je touche ton visage visage articulé d'oreilles
visage à l'ovale de glaise
émue la vague sillonne le sable
prières sur la paume
les noms de l'amour sur les granits
scribe bleu aux veines des poignets
psalmodie de ventre
seul et beau mat éloignant les bruits
je ne dors pas
le scribe trace
la vague passe
une armée flottilles de bouche
proues effilées , licorne de mer grave
des ponts de pierre traversés
des voix aux cambrures d'encre
des sceaux silencieux aux talons
des litanies de fleurs
des digitales glaïeuls ,
un éclair de mur du son,une phrase au pouls bat l'écho du monde
je dors à l'éveil
tu marches dans la rue,
les pleurs dans la foulée des douleurs
l'orage sourit dans les sillons de ta peau
éveillée la ténèbre
le temps frappe la poitrine , traverse le corps , traverse les ans ,
traverse la mort, un seigneur en prières.
Je me souviens de tout
ce mat éloignant le bruit
cette goutte d'eau frappant l'oubli
l'émail de la nuit.
jeudi 30 septembre 2010
Cinq heure , je mets mon chapeau , par la petite route , rien ne bouge, ces étés brûlant qui ne laissent aucune trace , l'air saturé de lumière aveugle, des rivières éthers volatiles de mirages miroitent et disparaissent , le son mat des chaumes , les blés scalpés dont le parfum grillé grenu entête encore cette heure sur la plaine chauve .
Le chemin tourne , la ferme de la vieille Debosse , le chien engourdi affalé sous le porche, la cour éventrée de soleil , une fourche posée le long du mur de la grange , un seau de lait caillé boursouflé , une nuée de mouches matelasse les peaux de crème tournée, une volée de poussins piaillent sur les marches de l'entrée , les volets de la cuisine sont tirés , ils sont partis.
Derrière la grange , le champ lent , sous l'ambage des arbres des entrelacs de mots tus, des maladresses de bras, des roseraies torsadées de voix à l'ombre douce du soir , lacis mauve du ciel sur les lèvres des verbes d'herbe folle, un jardin précieux, un puissant désir de chanter la mort, à l'écart , un mystère qu'on aurait laissé là grandir tout seul .
Le chemin tourne , la ferme de la vieille Debosse , le chien engourdi affalé sous le porche, la cour éventrée de soleil , une fourche posée le long du mur de la grange , un seau de lait caillé boursouflé , une nuée de mouches matelasse les peaux de crème tournée, une volée de poussins piaillent sur les marches de l'entrée , les volets de la cuisine sont tirés , ils sont partis.
Derrière la grange , le champ lent , sous l'ambage des arbres des entrelacs de mots tus, des maladresses de bras, des roseraies torsadées de voix à l'ombre douce du soir , lacis mauve du ciel sur les lèvres des verbes d'herbe folle, un jardin précieux, un puissant désir de chanter la mort, à l'écart , un mystère qu'on aurait laissé là grandir tout seul .
lundi 27 septembre 2010
Miles Davis / Nature Boy /
Doux avant la tristesse, désarmé avant le désarroi, doux après la tristesse
.../
dimanche 26 septembre 2010
Une écaille , juste une écaille.
L'élégance des talons aiguilles,
les écailles crachées par les vagues nonchalantes,
la déchirure d'une longue nuit blanche
l'envers d'un jour noir,
le sentier joli qui mène à l'horizon de la mort
les poissons claquettent sur la rive,
l'herbe étale parfaitement verte de toute déchirure
nous ne savions pas
nous ne savions
ce que nous avons toujours su
nous ne savions pas
nous voulions le leur dire
mais parler
les poissons claquettent sur la rive
sur les touches d'un piano ivre.
Il fallait absolument occuper le temps
le posséder de vies balivernes
l'occuper de jeunes souveraines
exemptes de toute cicatrice
de rois à la boucle d'oreille
petites chochottes au coulis vanille,
tout ce bruit sous les lustres
tous ces concerts sous les manteaux,
Vitement.
Vitement
Sur les lignes à simple voie, il est nécessaire de ménager, de distance en distance, des voies d'évitement pour le croisement des trains.
Pour éviter d'entendre
le souffle de la corde sur le squelette qui bande encore
et encore
Évitement simple
l'occuper car insupportable
tu seras sur la rive
plume au dos
plume au chapeau.
Que cherche t-on ici
sinon mes larmes pour consoler les vôtres.
Je suis allée cet après midi
au bord de l'étang,
sur le petit chemin d'herbe
un poisson livide , agité de soubresauts,
Je l'ai remis à l'eau
sans y penser.
La rive était parfaitement déserte et muette
de tout murmure,
l'herbe était parfaitement verte
de toute déchirure,
le mot et le verbe étaient parfaitement
en paix .
Si belle que soit la terre ,
elle était là , dans ce rire,
La mort à l'horizon,
la déchirure des yeux
effrayée de vivre.
Inconsolable.
.
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