Tiens il pleut

Tiens il pleut
Tiens il pleut

vendredi 1 octobre 2010

L'obscurité palpable , un entend,
pose ton doigt
sur le livre ouvert dans la nuit
les pages perdent sial,
les lignes perdent pieds
cueillies sur la lettre
mon corps ne dort pas
il dort avec le songe,
minéraux délicats
lavandière égrène les rêves grains de violettes,
chapelet de passage , 
 vers toi  éveiller une ténèbre
le sourire à l'oeil ouvert
un oeil rond  posé sur ton front
un souffle d'éveil
Je touche ton visage visage articulé d'oreilles
visage à l'ovale de glaise
émue la vague sillonne le sable
prières sur la paume
les noms de l'amour sur les granits
scribe bleu aux veines des poignets
psalmodie de ventre
 seul et beau mat  éloignant les bruits

je ne dors pas
le scribe trace
la vague passe 


une armée flottilles de bouche
proues effilées , licorne de mer grave
 des ponts de pierre traversés
des voix aux cambrures d'encre
des sceaux silencieux aux talons
des litanies de fleurs
des digitales glaïeuls ,
 un éclair de mur du son,une phrase au pouls bat  l'écho du monde
je dors à l'éveil
tu marches dans la rue,
les pleurs dans la foulée des douleurs
l'orage sourit dans les sillons de ta peau
éveillée la ténèbre
le temps frappe la poitrine , traverse le corps , traverse les ans ,
traverse la mort, un seigneur en prières.

Je me souviens de tout
ce mat éloignant le bruit
cette goutte d'eau frappant l'oubli
l'émail de la nuit.

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