Tiens il pleut
dimanche 26 septembre 2010
Une écaille , juste une écaille.
L'élégance des talons aiguilles,
les écailles crachées par les vagues nonchalantes,
la déchirure d'une longue nuit blanche
l'envers d'un jour noir,
le sentier joli qui mène à l'horizon de la mort
les poissons claquettent sur la rive,
l'herbe étale parfaitement verte de toute déchirure
nous ne savions pas
nous ne savions
ce que nous avons toujours su
nous ne savions pas
nous voulions le leur dire
mais parler
les poissons claquettent sur la rive
sur les touches d'un piano ivre.
Il fallait absolument occuper le temps
le posséder de vies balivernes
l'occuper de jeunes souveraines
exemptes de toute cicatrice
de rois à la boucle d'oreille
petites chochottes au coulis vanille,
tout ce bruit sous les lustres
tous ces concerts sous les manteaux,
Vitement.
Vitement
Sur les lignes à simple voie, il est nécessaire de ménager, de distance en distance, des voies d'évitement pour le croisement des trains.
Pour éviter d'entendre
le souffle de la corde sur le squelette qui bande encore
et encore
Évitement simple
l'occuper car insupportable
tu seras sur la rive
plume au dos
plume au chapeau.
Que cherche t-on ici
sinon mes larmes pour consoler les vôtres.
Je suis allée cet après midi
au bord de l'étang,
sur le petit chemin d'herbe
un poisson livide , agité de soubresauts,
Je l'ai remis à l'eau
sans y penser.
La rive était parfaitement déserte et muette
de tout murmure,
l'herbe était parfaitement verte
de toute déchirure,
le mot et le verbe étaient parfaitement
en paix .
Si belle que soit la terre ,
elle était là , dans ce rire,
La mort à l'horizon,
la déchirure des yeux
effrayée de vivre.
Inconsolable.
.
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