Le ciel était noir
le trou du monde
le trou du cul des étoiles
le ciel était rouge
les limons du monde
la vigne aux pampres bleuissantes
le ciel était rempli de pierres voyageuses
expulsées par une bouche meurtrière
ces catapultes des excroissances de ventre gris
dans la gorge un cri
qui recueille le silence
un cri une stupéfaction
la terre désaxée
les pierres se sont tues à l'orée de mon visage
elles ont glissé de chaque côté sans bruit
la terre s'est désaxée avant que je meure de pleine face
les pierres légères ont disparu
j'ai détourné le fleuve de son axe immuable
les pierres se sont tues à l'orée de mon visage
et le fleuve coule paisiblement sur la lande sauvage
j'ai rêvé ce silence dans le noir
ne rien dire
ne rien taire
ne rien écrire
tout écrire
J'ai rêvé
nul ne peut défigurer le visage , ni le regard.
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