Corps délicat
ma terre la terre
une ligne d'abstraction
sous la neige
un méplat d'horizon
calme orage de flocons,
plus haut
le passage du visage impassible tourné sur le secret.
Une douce blessure de pluie,
le pilon broie les pierres
les robes respirent dans un silence de mains,
le pilon écrase les grains
le canal sent la marne foncée d'émeraude,
coeur de pierre,
les serpentines nagent au soir d'une barque
une lanterne oscille fumant doucement l'ocre
toque aux quais portes et diagonales noires
Et les villes passent dans le sillage étain du fleuve
pont de turban
fléau de blés sous les arbres
essaims parmi les carrares
calicot nacarat sur les lèvres
faïences de teint pâle
sabots de barque au pavé biset bleu
ovale tourné au souffle
pleur à l'oreille.
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