L'aube est mouillée
une iris penche
un point de grillon gratte la tête de la terre
les premiers toits coulent dans les fleuves muets
une débâcle où la ville se noie
un cheveu derrière une fenêtre à la dérive
une fine peau pellicule de nuit cargo d'oiseaux
le délire vertige tourne tourne sur la mer
tournée par les pieds le grillon éclate ma tête
le corps est bleu de fièvre dans l'épaisseur crépusculaire
une moitié de lune
une moitié de soleil
au mitan du fleuve
l'aube est mouillée un feu blanc
et le monde crie un enfant de pluie
Quatre heures ch’est l’archinoir
à l'armontée calme
les pivoines sous la haie grignotent le muret
le chat trois -pattes sieste enroulée sous les cassis
une respiration de nuit dans son sommeil d'or
Des patois usités dans le Pas de Calais .
L'archinoir : l'heure du goûter
L'armontée : l'après midi qui monte vers la nuit
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