cette nuit
je t'ai aperçu dans ton sommeil
et ton sommeil parlait de toi,
ton visage était méconnaissable
pas de pose pas de faux- semblant
tu dormais simplement,
tu ressemblais à ces nouveaux nés,
les traits rabougris,
un vieux pruneau ,
quelque chose d'inconnu rentré en toi ,
inaccessible,
ce matin je ne te dirais rien,
tu serais fâché de mon indiscrétion
mais je n'ai pas sommeil ,
alors je songe
que nous soyons aussi idiots fait du bien,
alors je songe à la fugue
passé la frontière du costume des traductions tout à fait inutiles
l'âme et le corps ensembles dans un sommeil volubile et muet,
le sentiment étrange de cette distance d'où naissait mon trouble
qu'il me semblait t'avoir touché de si près,
passé la frontière
te toucher de si près ,
la vérité était absente
et je t'aimais cette nuit plus que toute autre nuit
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