Nous ne savions pas encore
sous les étoiles chaudes de l'été
nous ne savions pas encore
ces mots de mousse fragiles murmurés
nous ne savions pas encore
sur cet îlot d'éternité
des cœurs immobiles et trébuchants
que tout allait se glacer
jusqu'à l'aube indélébile
que même la mort sur nos lèvres closes
et dans nos corps souriaient des dentelles
nous ne savions pas encore
sous la parole des tilleuls ,
ce frais parfum d'étole petites dents de feuilles
ce doux chant de nos corps
ces nuits où nous marchons parlant le cœur imaginé
nous nous inventons les mots secrets de la rencontre
nous nous buvons des yeux créant nos bouches
nos mains que nous n'osions toucher
sur cet îlot d'éternité les chairs bouleversantes ,
les mots enchantés
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire