Bien tôt ,
après le printemps franc et cru ,
au cadran du ciel d'été
un oiseau sur la branche pique un fard ,
l 'Espace ,
il vient de l'eau
il vient du vent
il vient de l'air
il vient du champ
il vient de la chair ,
de la nuit ,
musette de la terre ,
il craque une allumette
il pétille de feu
dans les broussailles de nos yeux ,
les hampes et jambages de nos iris au bord du ruisseau
le merle noir a des oeufs bleus ,
le martin triste se roule dans les larmes de l'herbe
le matin se sèche en boules de foin
un bain de poussières ,
l'oiseau perce nos paupières lourdes
pêcheur d'ambre dans les sillages de sable
le dépli de la mer s'engouffre à l'éveil
les cris rieurs des oiseaux grelottent de cristal
sur la vague remontante des colliers de l'aube ,
l'Espace ,
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