Tiens il pleut
mardi 1 décembre 2015
Et Louis !
Marie-Rose avait des fesses énormes
sous sa robe elles tremblaient comme un rire
se répercutant comme une ondulation birbes cascadeuses ,
les enfants du hameau la poursuivaient
jusqu'à la petite prison désaffectée
où elle avait pris domicile d'emblée.
Là où l'envie la prenait
elle pissait debout les cuisses écartées
levait sa robe, dessous deux grosses poires mûres.
Je retrouvais cet éclat épanoui
le jour où je vis louis
la bouche géante ,
le jazz , les fesses de Marie -Rose sur son visage,
énormes, le joues pleines de noyaux de pêches et de jus de trompette ,
un tremblement de terre au village à la sieste suante .
L'après midi finissante
les cailloux frais dans la main
j'allais les jeter contre la porte de la prison
Marie-Rose regardait par le judas rouillé
ses yeux comme un bandeau blanc,
elle m'ouvrait
l'odeur des cailles aux fruits sauvages
dans le pot chaud ronronnait,
doux tumulte ,
nous buvions du jus de cassis,
du vin nouveau et du vieux ,
tout ce qui enflammait la gorge , la poitrine et le ventre ,
de jeunes pommes au gosier béant ,
et tout le reste je m'en bat les cils ,
le cœur au bord du tien
nos solitudes au lit d'océan ,
aux feuilles d'été , au léger murmure dans les branches .
Les mêmes des nuages ,
les mulots glissaient leur pointus sous les meules sèches ,
les chaumes écrasés de soleil
nous mangions les oiseaux des yeux
siestant une mort savoureuse ,
les mêmes des nuages passant
nos solitudes au bord du vent
Je rentrais au soleil frisant la plaine
océan de terre vague ,
retardataire ,
je n'avais pas faim
immobile au milieu de l'allée
je faisais pipi tout debout
les cuisses écartées,
levant ma robe,
je poussais la porte de la cuisine et j'entrais.
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