Tiens il pleut
jeudi 3 mars 2016
L'incessant grésillement des insectes
broutant les herbes
grognant sur les écorces
broyant les miettes
suçant les sucs
frottant les harpes épeires
frôlant les sucres miel et les épices des menthes
traversant l'air de bourgeons tendres
feuilletant nos nuits de livres vivants
et s'élance
que peut être l'étoile
se poudrerait le visage de la rumeur invisible
le couchant du crépuscule
où crépitent les champs
où chantent les ruisseaux de solfèges minuscules
le ru court sur les pierres brunes
canicule blonde de la nuit
virgules vertes velues de chenille
la guenille vidée d'un papillon
elle s'endormirait noircie d'ivresse
sur le ventre blanc dodu de l'aube
dès potron-minet d'innombrables cochenilles
à la portée d'une escarcelle légère
une motte de terre
une rose de vin nouveau
un brin de bleu
une échappée de fourmi
des heures de douceur
la peau du monde sur la langue
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