Chère Louise,
Implacable timidité qui me condamne , l'être tant que je suis terrifiée à la seule idée de dire ou d'écrire que je le suis, épouvantablement timide , un aveu ultime qui me cloue , épinglée dans un angle ,le mien, je ne peux l'articuler tant il m'intimide.
D'une gaucherie, qu'en marchant il me semble que je m'éparpille aux angles des carrefours, une jambe timide qui traîne derrière , une autre qui hésite devant , un bras qui qui bat de l'aile entre le trottoir et le passant pressé qui me dépasse très décidé, , qui n'évite pas l'obstacle de la main intimidée et se la prend en pleine face, et l'autre main balbutiant d'étranges borborygmes, miasmes incompréhensibles, entre la rue des teinturiers et celle de mon fromager préféré.
il n'y a guère que toi, à qui je puisse l'écrire , et cela me coûte une embarrassante béquille que je viens d'infliger à cette lettre clopinasse , béquille si intimidante que je n'ose plus marcher.
J'ai pourtant entendu dire maintes et maintes fois que marcher délie l'esprit.
La langue joue des tours parfois, des tours qui s'enroulent autour d'un cheveu , à ne plus savoir où se niche la timidité.
J'en rougis jusqu'à la racine.
Ce qui pourrait expliquer seulement en partie mon esprit rebelle à toute entreprise d'association productive de chevelure photogénique.
Le cheveu se loge parfois dans la narine et fait éternuer la réelle brièveté de tout état d'âme productif de longévité admiraaable!
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