Tiens il pleut
mardi 24 août 2010
Mes seules sentinelles inoffensives
inexpugnables
sont le souffle
au bout du souffle ,
nos respirations se retrouvant
là où nous ne savons plus où nous sommes,
où sommes nous ,le sommes du faire s'évacue,
nous y sommes,
sommes nous ailleurs en inconnue solitude réunie,
nous sommes en nos terres,
terre, fluide et dense,
une sève descendante de l'arbre,
un calme agité du phrasé de flehmen ,
douce romaine berçant nos noms sur sa bouche,
retroussant son sourire à la belle face des fronts de la nuit,
le chant d'ongle embrassé à l'encolure dansante,
la sève d'une goutte ,
le goût de l'humain aux frises douces d'ombre abreuvées de délices,
de l'obscur rompu au bout du souffle ,
nos chemins délivrés du bruit et du silence.
Tout ce que mes mains touchent est mien ,
ce temps dont je viens et où je suis ,
ceci n'est pas appartenir
ceci n'est pas assujettir ,
ce songe est mien ,
inexpugnable ,
le bois de la table , inséparables ,
tel le copeau , la brise ,
tel le mot de langue dans la bouche du cocher , arraché ,
qui sur la plaine danse , feux follet brigands ,
grands yeux poissons ,
hiver flambant sous le dôme de givre ,
une boîte de fer blanc
brisée de pierres d'où jaillissent et dorment les fleurs de caprices,
ces fleurs qui me rompent et me meurent.
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