Un roman où nous avons perdu pieds
nous dérivons flamme de bougie au vent
vertige étroit entre la vie et la mort
un noeud destiné à réunir ,
vestibules où se murmurent les toi , les moi ,
le nous qui s'entend sur la guérison qui ne guérit pas
derrière les bruyères brûlées de blanc
les sources ont pris poitrines rouges de fleurs
l'eau abonde autour des cailloux
petits remparts fragiles
l'eau tourne autour
au courant des dérives
les cailloux sages aréoles de chair
j'oublie d'écrire
les souffles chavirent lentement
chaque guérison qui ne guérit pas
chaque guérison ouvre les mots
chaque mot perce pique et mord,
chaque guérison tourne à la dérive
livrés aux fleurs, l'automne craque ses bogues dans nos veines
renard au crépuscule de lune
fileur de rouet cheveux bleu
verrine de la nuit le diamant au doigt sur la bouche
des sentiments troublant l'étal méthylène muet,
chaque repos sur une brèche,
les digitales enlacées , foison de paroles,
foison de paroles, petits marteaux sur la cloche tintent
lentement arrivés pour ne pas survivre,
j'oublie d'écrire.
La phrase refluait et affluait
plutôt mourir
cette phrase avait une particularité
la particularité vive de vivre .
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