Tiens il pleut

Tiens il pleut
Tiens il pleut

dimanche 20 février 2011

Lettre au cimetière d'alphonsine , feu patate ma grand-mère,

Pour vivre le plus éloigné de la promiscuité , il ne reste guère de possibilités :
  
  La prison à l'ombre de la guillotine - la lame ne faisant aucune différence sur les cous qu'elles tranchent , toutes les têtes dans le même panier , et les corps à la décharge commune-

Une fin d' après midi  d'été  - une promenade au cimetière , dans le carré des petites tombes ,ma main dans la main de ma mère , déambuler dans le désordre des herbes folles,  sur les allées comblées de petits galets blancs et chauves , sentir la rouille de la grille lorsque la lourdeur des hommes l'a imprégné de pastiche  de profession , se laisser tourner par les pieds et respirer les parfums de l'irrésolu -

Un soir au cinéma -  l'extravagance sous un chapeau de plumes perroquet, une cocotte , grosse poule à la poitrine généreuse,  dents en or , sur l'écran  - une petite farce et attrape , trois ou quatre gugus et guguses en déhanchement qui se tirent dessus avec des pistolets en plastique -

Se laisser  faire  -  par le soleil et la pluie sans rien comprendre  des thèses et des postures -

Tatie Nise  -  inturne ! -

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