J'avais pensé mettre un timbre sur ma lettre
j'avais pensé des tas de choses
ce que je ne pouvais peindre et dépeindre
mais ce que nous pensons tout d'abord
ce que je pensais tout d'abord
que pouvais je en faire
je ne pense plus à rien
je suis fatiguée à la fin,
mon manteau est trop long
mes oiseaux sont de traverses
sous les feuillées ils dorment ils pleurent ils noircissent les pages,
ils sont inquiets,
les affaires se concluent au bistrot
les affaires se font aux ventres des cadavres encore chaud
les affaires succombent
quelle gloire!
Aimer ne m'a pas servi
aimer ne sert pas
les livres se vendent
domestiques il leur faut des têtes pourvu qu'elles soient immondes
puis il y en aura d'autres et puis d'autres
tout est bien tout est chaud
les oies cacardent
tout ce qu'il aurait fallu faire,
sous les feuillées les oiseaux mangent des fleurs
tout est calme sur le fleuve.
Il y a ça et ça
et merde allez vous faire foutre
pour le plus et le moins pesés, vous vous sentirez sans doute un peu mieux,
cela ne dure pas,
allez vous faire foutre le bien que cela vous ferait de jouir un peu,
allez compter.
Je ne quitterais plus ma chambre
et que rien me tombe sur la tête pour le bleu du ciel ,
ils vous saignent au bas-ventre
bah tout est bien et tout va
et rien de tout cela ne pèse,
le cheminement, la promenade,
encore un moment Louise je t'écris , l'ennui est tel,
le souffle de la vie , une trêve ,
il fait grand soleil et je choisis le passage le plus drôle,
là où la gloire règle son compte sur une ardoise au bistrot
je pars en riant
c'est beau le printemps,
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