Nous ne sommes pas allés si loin que les cap horniers,
pilotins de cassonade , pauvre servante ,
tartine brune renversée crissant sur le sable
écraseurs de crabes
sous les plantes de pieds
les diamants de rocaille,
les pommes rouge caramel barbouillées
à la bouche , criant à la bourrasque
levez le pouce
levez les voiles !
Fuyons , alevins dans la nasse ,
touons les orpaillages aux blanches gorges enfantines
bois de vent
cheveux de bataille
mousse d'écume entortillant les jambes de serpents à têtes d'algues,
dans les flots fuseaux d'acier ouvrant la poitrine
les jeunes apprentis cherchent les grandes baleines blanches.
Nous sentions la mer nous emporter dans son ventre alysse d'argent ,
bouche bleue grappes de bras épaules saillantes ,
abysses maritimes s'amuïssant aux pâtures des salines
entremêlés de lames d'azur,
rendre l'âme couteaux brillant sur l'horizon en fuite
nous tenions la mer entre nos cuisses
chevaux indomptables foulant les brisants,
cavaliers d'infortune
nous battions la vague , cracheurs de spume,
la mer sur un dernier souffle,
volupté terrifiante, douceur calme d'aube illuminée,
poitrine palpitante de vases éventrés.
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