Les arbres les oiseaux la mer
sont les témoins calmes et discrets d'une vie ordinaire,
sans astuces ni trafic ,
la mer,
de lent et long reflux son retrait rejoint le ciel d'un trait ,
le trait s'enfle , une bouche gourmande,
elle remonte sa grande langue jusqu'aux dunes,
des criées de becs des lissées de plumes,
des ventées douces d'herbe , des fraîcheurs vives de sable , des glissements d'heure,
d'ici tous les classements semblent un peu dérisoires,
théories ont peu de sens à ce regard ,
l'hiver prend son temps , un sacre au delà des recherches,
à la dérive du hasard ,
née ici ou là-bas peu importe
le coeur y est pour de bon ,
tout va de soi ,
derrière les volets clos , la pénombre s'arrondit aux flammes
la neige sur le toit , pointes de dentelle
l'air est immobile et silencieux
les oiseaux sont couchés quelque part
intacte innocence glacée où le monde furieux s'écroule sans un bruit
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