j'aurais bien barbouillé de rires avec les cerises
ne les posez pas, ils y sont déjà
là devant
ne sais pas où je vais,
ce que je sais
sans le savoir vraiment,
du commencement à la toute fin,
asservis, enchaînés ou libres parfois,
écornés de chagrin, boiteux, têtes nues,
écorchés, radieux d'un matin,
grelottants insoumis et brûlants d'automnes en regain
n'est- ce que cela ,
c'est cela
qui nous tient,
du début,
sans raison à la toute fin des grappes de soleil,
n'est ce que l'amour qui vint
que feras tu,
que feras tu chère Violette,
n'est-ce que cela
il est là
qui fit frémir ta tête grain de raisin
et pleurer un radieux vertige,nuées d'un matin
n'est-ce que cela
qui nous mit la foulée légère
et nous fit bouleverser, tremblants,
renverser les champs immenses de la terre,
là devant
l'odeur de la pluie jouant dans la lumière
le ciel pour ombrelle
vin frais de nectar
l'onde dans l'oeil, un trait de sourcil à l'arbre
la mer ,
la nuit la terre est noire,
la mer jamais ne se tait
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