Personne ne demande d'où je viens où je vais
personne ne me demande
je ne suis pas à l'ordre
vous n'êtes pas aux miens,
ma bouche aura parfois la voix du mensonge
ma bouche sourira impénétrable
ma bouche s'ouvrira sur une soie de poire
la rencontre du regard qui regarde un autre regard
regard pénétrant, l'intimité pénétrante d'un masque,
s'appliquant par touches à le révéler
est sans doute une des plus belles choses au monde,
la touche c'est quelques minutes dans une rue où tout bouge et se fixe,
qui donne et offre l'éternité,
le peintre à sa palette immobile
le musicien à ses notes immobile
le poète immobile à ses lettres masquées où les oiseaux de passage s'envolent et s'enflamment
Je suis en terre dérisoire
je suis en terre en mer poésie,
pour vu , qu'ils passent sans nous voir ,
nous portons des masques
pourvu le dérisoire pourvu mon amant pourvu d'un jour l'autre qu'ils sachent
la feuille blanche et noire la couleur la poésie au corps de l'amour
le sac est vide la neige est bleue je m'efface,
nous ne nous sommes rien dit , je flâne en feuilletant les bouches
je pagine le fleuve
je fume une maladie rare
l'herbe du soleil le coeur battement
cela nous emporte illuminés ivres
un baiser
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