moi , j'ai du chagrin d'avance ,
je n'ai pas le temps ,
je le perds dans le passage imperceptible d'une fin d'après midi
les étoffes du soir, les fils de soie pâle ,
les beiges de la lune,
boule cotonneuse
entre les brindilles des herbes
écoute la pincée de pluie de son oeil
chante l'écriture dans l'herbe et dans le sable
le ressac dans la veine violette
soliloque du vent hâve
la chaux vive des étoiles
irréel nous n'avions jamais été ,
perdu le temps dans le sable des jeux ,
même le perdu est d'avance ,
infidèle au monde ,
traînant mes vieux fantômes dans l'aube et l'ombre des roses.
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