Tiens il pleut

Tiens il pleut
Tiens il pleut

jeudi 21 novembre 2013





 L'oreille et la bouche constituées au près de l'arbre
aussi près que le je et le nous s'embrassent
comme on tient la parole levée dans un silence
un silence embrasé
un feu qui ne brûle plus ne brûle pas
n'aveugle plus n'aveugle pas,
éclaire,
relief de lumière, l'ombre est douce, une phrase inachevée
et nous nous voyons en entier, le je des pluriels,
le nous des rires et des pleurs,
de partout les collines en mouvement, avalanche lente,
corps précieux regards courbés de larmes
vigoureux et fiévreux , paisibles les chats s'endorment aux pieds des oiseaux.
Creuser creuser la terre jusqu'au sang
sourire au premier jour de la nuit
la dernière nuit du premier jour
une brèche ouverte à la chair de nos poitrines ,
le fleuve bat .
Nous sommes vivant
vivant nous sommes et serons , ainsi le temps du lieu.
Les mots sont couchés sur l'herbe
des ruisseaux de rires,
ils sont perdus dans l'herbe
il nous faut les retrouver,
parole , il nous faut la chercher.


Ils elles peuvent faire du bruit dans l'immédiat
ce n'est pas grave

ils elles peuvent être recommandés et recommandables

 
le bruit la rumeur dans l'immédiat

Ils elles se tairont

 les a fait taire respirer
se taisent et se tairont ,

C'est Mozart reconnaissable entre tous

C'est Mozart

Il y a    il est là
enveloppé  dans le silence d''un soir d'été
pas le sommeil
pas le silence comme les hommes l'entendent et le disent
l'interruption du silence
  

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