Tiens il pleut
samedi 23 avril 2016
Aujourd'hui il n'y eut pas de mot plus haut
que la petite pousse d'herbe penchée sur l'oiseau ,
il ne chante plus , son bec est cendres rose,
il ne chante plus vive terre ailée
L'hiver, la neige, le rouge aux pieds brindilles, le froid,
l'hiver ,le rouge à la gorge, sur les marches il était là ,
le soleil est bleu impavide
se rendant roi de ce qui ne vit pas, flasque comme une joue lourde
Un petit désarroi roulé en boule
la forêt le prend sous son aile braise
paisible blanche rouge
lui tisse un linceul de bois chaud
les arbres se sont resserrés
autour de sa plainte à demie étouffée
dans son cou roule la brise levée
roux coule aux yeux sans voix
L'été fut lent de douceurs
allongé dans l'arrière - saison ,
de la pointe de ton bec
jusqu'au bout de ta queue
l'été fut long
je t'ai entendu ,
pluie bleue mordue de janvier
j'ai froid dans la main du soleil
La glissade
de la pointe de ton bec jusqu'au bout de ta queue
dans la lumière du matin
baignade caressée d'aube verte
nous nous sommes vus
un jour à la fenêtre penchée la siffleuse de pluie
il n'y eut pas de mot
l'herbe est montée au gorgerin chaud
Peut- être le vent , au loin
j'entends le bruissement
le berceau gracile la peau du feuillage tendre
dans la chambre minuscule du chant
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