presque tout le reste deviendrait absurde,
ne me tues pas, ne bouges pas,
les lettres les mots, les phrases se lèvent sur le papier
fragiles puissantes, un temps de pluie d'azur imparfait,
ce monde est là
tout le reste serait gâché
presque monstrueux.
Epargnons nous les années taciturnes
les noeuds coulants attachés
les dates
les anniversaires
je te déclare amour
dans la faille de tes pas
dans tes larmes bains d'oiseaux insouciants
dans la fêlure lumineuse de tes chairs
dans la marée des poissons d'argent,
les statues pavoisées d'eau,
dans tes fissures de peine et de joie,
tes couleurs je les déshabille,
tes noirs et tes blancs ne me gênent pas
ils me donnent à vivre,
je ne vois que toi
je n'entends que toi
dans tes abstraits et tes contours
dans ton rire musique fêlée de gouttière
sur ta peau la farine et la croûte de soleil
les dents du moulin de bois
les hématomes de l'onde.
Tu écris parce que tu écris
presque tout le reste deviendrait absurde.
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Qu'aurais -je donc à craindre
tout est donné,
la seule mort possible
serait de ne pas être libre
de nos éclats et de nos ombres
nous avons mangé le chagrin des écritures.
Qu'aurais -je donc à craindre
j'ai tout donné
et rien n'appartient, fugitifs,
nous sommes fugitifs,
tout échappe pour vivre,
le serpent d'or enroulé dans nos ventres
sommeille ,
nous n'avons jamais rien su de cet amour , ce brisé,
nous nous sommes inventés aux réveils des roses à l'aube,
à la nuit des poisons violents
secoué les saisons aux arbres en riant
mordu nos impatiences.
Dimanche à Palerme qui s'éveille aux claquements des portes
aux luxuriances chromées des scooters.
Qu'aurais-je donc à craindre
tout est donné et tout commence.
F
.../
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