Tiens il pleut

Tiens il pleut
Tiens il pleut

samedi 6 novembre 2010

Une nuit

tant de pluie
tant de pluie
 c'était l'eau qui arrivait
 la ville qui partait
réveille toi nous sommes arrivés
endors toi nous sommes partis
sur la banquette
froissés des chiffons sous la tête
couteaux de pluie voyageant au pays inconnu
les torrentielles
le train tanguait entre vallées montagnes et forêt de sapins d'ébène,
monstre crachant des cavernes de fumées,
dans ma bouche le goût fade et tiède du sang.
Réveille toi nous sommes arrivés,
c'est ici que tu habites maintenant
c'est ici que je m'habite
chaque jour le grand corbeau en robe
passant dans la cour perdra une plume,
chaque jour
je ne la ramasserais pas,
chaque jour le toit grand ouvert
chaque jour
une plume s'envolera.




Lune noire les cornettes alignées au parloir,
lune rousse l'automne où les aimés sont des ombres de papier
la plume crisse les contours immobiles,
lune rouge coupés les cheveux sous le soleil de juillet
gros ciseaux grattant le crâne
les mèches du foin séché au vent,
lune blanche les combes envolée d'oiseaux givrés
lune bleue la nuit sur le toit
une prairie où dorment les loups phosphorescents
couchés des croissants d'herbe
l'un souffle des boucles d'air à mon cou apaisé.

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