Le seul drame serait d'avoir DE l'ambition,
je n'en ai pas ,
j'en ai eu, quelques temps de doute avec quelques petites proximités ambitieuses.
Les affres de l'amour propre
l'amour " propre "
la mort " propre "
les simulations
du " cela existe "
du " cela n'existe pas "
le nivelé par le bas en quelque sorte d'exécration.
Ils ne plongeront pas les mains dedans
pas les mains dans le temps ,
ce " cela "est bien égal , ni chaud, ni froid,
ce cela est tiède
et tiède est marchand de peur
marchand d'amour
simulation plagiaire
ainsi ils construiront leur maison en marchandant l'amour
quelques vues nettes et propres.
Cela est
je rêve amour
je rêve mon amour
la belle proie conquise
l'inimaginable rêve
l'inimaginable Venise
les phrases parlent à leur guise
elles coulent des rivières de sons et de couleurs
des soleils et des lunes
des aubes et des crépuscules
au désert les masques liquides
chair de dunes d'éclipse en éclipse
pivoine hors des murs,
flammes légères marchant sur le ciel.
Le seul drame est la peur et les peurs
qu'ils vous refilent
refileurs renifleurs,
jeune nous ne pensons jamais mourir,
jeune nous pensons la mort,
nous ne parlons que de la mort des autres ,
nous n'en parlons pas, jamais,
c'est interdit ,
nous pensons aimer,
nous pensons l'amour ,
tout net ils me feront taire,
aimer c'est interdit,
la mort c'est interdit,
et quand l'heure arrive proche
je n'y pense plus
je n'y pense pas,
la mort ne se pense pas,
l'amour ne se pense pas,
ils se dégoupillent l'un l'autre
de l'été à l'hiver
de l'automne au printemps.
Je partirais,
je pars,
mon amour l'un l'autre dégoupillés, fleurs de grenaille,
flammes légères mon amour, nous rêvons,
eux ils vous parleront de la vôtre
mais c'est de la leur dont ils ont peur
c'est de la leur dont ils parlent,
ne cherchez pas les morts des autres
les morts appartiennent aux morts proches,
cherchez les vôtres
les peurs de la mort
cherchez vos morts, non ceux des autres
ils ne vous diront rien,
ne vous emparez pas de la mort
emportez la , une grenade dégoupillée dans votre coeur.
Seras - tu là Louise
y serais - je aussi
tombées dans les fossés de fleurs
bercées par la pluie,
serons nous mortes ou pas,
peu importe.
Je m'enfuis tout à me dire
rêve mon amour
rêve encore
dans le grand chagrin
la troublante immobilité de la vie
rêve encore
du chant incertain
nos fleurs de pépins dans la grande faille
rêve encore dans le grand fleuve
de boue et de fleurs.
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