Tiens il pleut

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Tiens il pleut

dimanche 30 janvier 2011

le tombeau blanc




La mer la grande efface de mots,
          l'écume une brisée  puissant  rire
l'ardoise de sable mourante au tombeau bleu
          sous le rosier géant
les pieds crochus du baobab se mettent en marche
            contrebasse
au tombant de la lune sur une pierre noire.

Étrange note, le do, le do du sommeil,
l'ut végétal  perpendiculaire musicale,
creuset occipital , à chair bouche regard fleur de peau,
étrange ut du sommeil ,
l'eau moite du soleil une chute de sable
sur la paupière des feuilles,
dans le sablier blanc de l' île miraculeuse, une page ouverte,
des éponges de fleurs vertes dérivent
des oiseaux de blanc bombent le ciel
se mêlent à la gracile courbe du vent qui soulève
les pages de mon livre , une à une , des têtes,
des mains des pieds des jambes de mots s'envolent ,
plume à plume d'oiseaux, des ombres de sourires,
des masques de zéro , vent ,
des caravelles de virgules,
des fourmis noires, des araignées de plafond d'école,
des colonnes de sbires au nez pointu qui taillent
des crayons cassés dans la gorge des enfants,
des oursins piques noires embrochent
les paragraphes qui boitent et penchent
un pied de trop , un pied de moins sur nos dimanches tristes,
un pied de plus , un pied de nez, un pied de vigne,
des ventres de voyelles, des tentacules de consonnes
étouffent mes lèvres ,une langue de seiche,
un poulpe muette au pied du professeur trident.
Chute grave du do au coeur de l'ovale des dons ,
le dos du sommeil, étrange ut du vertige qui tangue
et butine sur le coutil du ciel ,
le dos de la main , la consonne,
la paume , la voyelle,
un ballet de brise,
toutes les têtes des mots ivres trébuchent de mon livre,
la grande efface de mots, la mer , le bateau,
et le rosier géant ont levé  un rêve, un do,
au front du tombeau blanc,
une flamme cuivre  noire magnifique
un silence blanc enseveli


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