je lisais tout très vite
je lis toujours très vite
comme le soleil suspend et arrête
son souffle sur le point du crépuscule
sur la couche de l'aube
je pleure parce que le monde se paye avec des mots,
se paye de mots,
je ne veux pas pleurer
je pleure, une enfant au pied de la page,
au pied de l'arbre
une nervure de chair
quelque chose qui me touche et que je touche à la fois
pas une confusion
une contusion, une arrivée qui a délivré le langage
un premier et un dernier mot suivis de joie
de foisonnement
empreinte de cet espace surgit de l'herbe sous le ventre
qui roule la terre au fleuve
et le fleuve à l'âme au bord des lisières
les palais du coeur
le goût de la langue sur les pierres de la rivière,
la morsure d'une fleur.
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