Pâle
du bois sec
sortie d'un silence
un silence de soleil
sur le champ à humer l'air
un chariot passe,
le vin et l'arbre qui chante doucement
un chat saute souple et s'avance lentement
libre se frotte tout contre moi ,
il sent le fruit sauvage et les abeilles
Il sent bon le poil emmêlé de résine ,
les barriques sur le chariot bringueballent ,
au bout de la ligne de vigne un rosier rougit,
et tout ce brouhahas d'insectes
guipures , collerettes , cou frais de dentelle ,
des gaufres aux lagunes de miel
plastron bourdon ,
frise aux bercements des cyprès,
sur la colline
une cantate , silence de soleil ,
de ces lieux où se tenir jusqu'à l'âme
de ces îles découvertes
je ne sais pas où elles me mènent
des pieds de vigne sur la rivière où je vais,
tout cela pour une idée qui n'en est plus une
tout cela pour un visage pressé entre les mains
tout cela que je tue et qui me tue
pour un si long abandon
une phrase de la montagne bleue
et l'odeur de la promenade sous les chênes lièges,
quand nous nous reverrons
je ne serais plus là
si je t'écris que je suis triste
ne me crois pas,
la terreur a tant écrit
que cela me dégoûte,
une petite nausée.
Si je t'écris que je suis triste
ne me crois pas
car la douleur n'est pas un étendard
la mort pas une occasion.
une éternité pour embrasser un regard
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