Samedi 9 Avril dans la soirée,
Cher franchesco,
Le ciel brumes rosées frôle l'océan
les plumiers sous les nichées d'arbres
ventres au chaud sous la gangue de fraîcheur
nuitée opale
certains oiseaux appellent le silence
sous les ombrages les trous d'eaux fougères palpitent
roses aux lianes ouvrent l'aube au duvet du soleil
un mal fou d'enfance où les couleurs irrépressibles sourdent
les cailloux dans la gorge chantent le ruisseau
le marais goutte
un oiseaux
un soleil
Je ne suis qu'une goutte provisoire
morte depuis quelques siècles
imprécise
floue
maladroite
vivant au nordet
quelques peines à appréhender les évènements et les cours magistrales
quelques peines à me représenter le monde tel que l'on veut bien me le dire
Franchesco nous parlons la nuit de milles choses,
à peine échangé quelques phrases ,
de l'aube et du crépuscule ,
de la mer du soleil et des roses ,
nous nous endormons dans les bras de l'une et de l'autre
que la poésie réveille
que notre sang la roule
calme des jardins d'océan et de pluie vermeille
au delà de l'heure de minuit
au delà du bien et du mal
la révélation de l'amour est un cataclysme
dans l'infiniment grand et l'infiniment petit ,
tout ce qui se lève en nous, nous nous y attardons où il y a encore des jours et des nuits ,
ne nous occupons que de cela ,
la brise éveille les arbres
la pluie sur l'été traversé
les yeux sauvages et doux , des feux d'eaux ,
un peu tristes , une coupe de vin fort ,
une trêve , une halte brève,
une nichée de roses sur la houle du ciel
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