Le saule pleure de chatons mimosas
les jonquilles au pré lèvent la tête à la douce heure qui boit la sieste bleue,
les mousses éponges de verveine blotties sous la ployée de lumière, froncent l'étang ,
ses liqueurs frissonnent d 'alevins , ventrus blancs,
des chants d'herbes appareillent, la carpe à l'oeil de cerceaux d'agate,
des colliers des sautoirs des plongeons , des cordes à sauter ,
petites filles des récréations,
des nattes de jonc,
sur le bord de la rive nous tapons du pied
et les têtards boule d'alphabet nouveaux- nés s'ouvre et se ferme
une fleur d'eau noire pulse et bat à l'impact mat de nos pas
dans la verdeur calme de l'eau,
au loin , la maison perce ses premiers bourgeons sur les murs de rousseur,
son teint de lait , passoire de sons ,
l'épeire a brodé un diadème étiré sur la lucarne du grenier
elle recommencera demain à l'ourlet des rosées du levant,
fine brodeuse sous sa pèlerine de mica
couronne d'arc en ciel
enfants de printemps
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