Tiens il pleut

Tiens il pleut
Tiens il pleut

lundi 14 mai 2012

N'effrayez pas les étoiles
elles en savent bien assez  sur nous,
 la nuit  une forêt de grues métalliques oscille , cliquette ,
 je pourrais presque les confondre
 de grands oiseaux aux ailes coupées
nacelles de rouille de bistre et d'acier

N'effrayez pas les oiseaux
à trois heure d'été  ils éveillent  le cadran des plaines
à trois heure d'hiver
les draps d'encre du ciel , marine d'air ,
la sombreur de la mer velours nègre grisé
un essor blanc entrouvre les yeux des têtes d'ébène

Les étoiles pâlissent
coulissante pelisse rouge des cieux
l'oiseau aimé et beau
vol fou  d'aronde du point de l'aube
ce chant très  doux plus fluide que tout autre
élevant la température de l'eau , cette accélération du sang

De l'arbre sous la fenêtre
les oiseaux où le matin vient les voler  ,
je sens les voiles de soleil se gonfler
j'entends au port claquer le vent
lever les ancres  , jaillir le souffle des évents ,
les criées orangées des macareux  aux îles ,  la falaise ,


l'océan


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