Tiens il pleut
mercredi 30 décembre 2015
mercredi 16 décembre 2015
mercredi 2 décembre 2015
mardi 1 décembre 2015
Et Louis !
Marie-Rose avait des fesses énormes
sous sa robe elles tremblaient comme un rire
se répercutant comme une ondulation birbes cascadeuses ,
les enfants du hameau la poursuivaient
jusqu'à la petite prison désaffectée
où elle avait pris domicile d'emblée.
Là où l'envie la prenait
elle pissait debout les cuisses écartées
levait sa robe, dessous deux grosses poires mûres.
Je retrouvais cet éclat épanoui
le jour où je vis louis
la bouche géante ,
le jazz , les fesses de Marie -Rose sur son visage,
énormes, le joues pleines de noyaux de pêches et de jus de trompette ,
un tremblement de terre au village à la sieste suante .
L'après midi finissante
les cailloux frais dans la main
j'allais les jeter contre la porte de la prison
Marie-Rose regardait par le judas rouillé
ses yeux comme un bandeau blanc,
elle m'ouvrait
l'odeur des cailles aux fruits sauvages
dans le pot chaud ronronnait,
doux tumulte ,
nous buvions du jus de cassis,
du vin nouveau et du vieux ,
tout ce qui enflammait la gorge , la poitrine et le ventre ,
de jeunes pommes au gosier béant ,
et tout le reste je m'en bat les cils ,
le cœur au bord du tien
nos solitudes au lit d'océan ,
aux feuilles d'été , au léger murmure dans les branches .
Les mêmes des nuages ,
les mulots glissaient leur pointus sous les meules sèches ,
les chaumes écrasés de soleil
nous mangions les oiseaux des yeux
siestant une mort savoureuse ,
les mêmes des nuages passant
nos solitudes au bord du vent
Je rentrais au soleil frisant la plaine
océan de terre vague ,
retardataire ,
je n'avais pas faim
immobile au milieu de l'allée
je faisais pipi tout debout
les cuisses écartées,
levant ma robe,
je poussais la porte de la cuisine et j'entrais.
lundi 23 novembre 2015
Un pas de porte
qui sent la craie chaude et le lilas mouillé,
un seuil disjoint accroche
mes godasses d'enfant effrontée ,
au mur des nids de fleurs fanées
ça et là, les couleurs se désaccordent ,
les vignes sauvages et les herbes folles ,
les herbes de peu
lézardent les pierres usées ,
je plie un peu les épaules ,
pour l'ombre sous le porche
je plie la pénombre en traits de papier sur ma joue ,
l'éclair doux
de milles soleils en particules
une langue épanouie qui fleurit
la dalle abandonnée.
Un serpent de poussières
et pépites de comètes
danse sur la pénombre qui est partout chez elle.
Un pas de porte ,
bouche de silence animé de lumière ,
je plie l'ombre dans ma poche
ici où tu es là où tu n'es pas
soleil tu viendrais danser sous les arbres
avec le ruisseau du sous bois
avec ce qu'on apporte et emporte
ça et là ,
les violets chardons de fleurs poussent la porte ,
va va ,
piquent et gonflent la marée des oiseaux sémillants ,
le soleil neige lentement
un ruisseau d'oiseaux
et soulève légère l'écharpe du chant ,
va va ,
petits corps chauds de rubans , frêles rameaux naissant ,
petites broussailles solitaires de l'aube ,
tout ce silence frôlé sur les hanches parfumées des branches fauves ,
ce blanc brûlant des roches .
lundi 9 novembre 2015
Automne
s 'est posé sur la peau nue des prés
les feuilles tapissent le fond des yeux
le ciel se taille les veines et sue de bleu
un bandeau d'or ceint la rondeur de la colline
déjà la fumée blanche noue ses nids sur les branches
voltes des pistils de neige sur les fagots noircis
des liures de mains tordues oubliées en silence
des hanches de parfum
la neige fleurira ,
automne
tu viens dans ma tête
d' étirements de miel
sur les flancs du chat blanc ,
du fard brûlé des yeux noirs aux ramures dégarnies ,
aux volutes des danses et des chutes du temps ,
au vent du soleil roux inondant l'océan
l'ombre de la tristesse s'allongeant pour y boire
le soir le soir , le soir venant
le cœur y bat pourtant
nage chante et sourit à la beauté .
jeudi 5 novembre 2015
vendredi 30 octobre 2015
Ensoleillé , blush , ciel bleu doux , quelques voiles nuageuses diaphanes étirées , une ombre de sommeil au bord des joues , je baye aux corneilles , l'air est pâle , folâtrant à l'océan les vagues pensées , floches , flush éparpillé ne s'arrêtent en aucun lieu , pivoines tombantes au vase teinté d'eau .
jeudi 29 octobre 2015
mercredi 28 octobre 2015
Les nuages glissent dans la maison en ruines
par le toit à ciel ouvert
sortent en fleurs par la porte
rien n'a bougé ,
les vieux stucs brûlent sous le soleil ,
les anges polis en serre-livres
sur le chemin éboulé murmurent ,
leurs lèvres verdies d'insomnie se taisent ,
peindre les sons
les petits oiseaux du bec
pincent les nuages , des miettes d'aube dans le jabot ,
picorent les poils du pinceau,
le chant tôt tournoie , pique une tête et dare-dare
nage et prend la vague au grain de la peau ,
les bouches de terre de sil et d'eau
une fugue de mots sur les claviers stellaires
la nuit la nuit par le toit les jours à ciel ouvert ,
les voix tendrement dans les rougeurs du crépuscule
s'ébattent joyeuses entre les pattes de l'étoile du chien mouillé
dimanche 25 octobre 2015
jeudi 10 septembre 2015
samedi 5 septembre 2015
Tu peux broyer mon poème
tu peux le voler
il a brûlé il y a longtemps
un petit feu de prairie pris
par le vent de la bouche des enfants ,
leurs mains , des caches en avant de leurs joues parfumées
de grands herbiers de couleur , leurs mains en soufflet de chair ,
les ongles noirs de terre ,
les herbes de peu ,
les restes d'un feu .
Les yeux de la mort
l'ont caressé bien avant que tu t'allonges dans ton lit ,
caresser l'hiver comme un vieux chat pelé ,
l'éphémère préféré à la boutique installée ,
les oiseaux des marées
ont déchiré et ouvert les paupières ,
carnassiers des rêves , arrachés à la nuit ,
jaillis insoumis ,
sur l'épaule un doux brasier de neige vient flocons
légers , fondre dans la main les soies
cendres blanches de l'été .
mardi 1 septembre 2015
C'est le soir
les couleurs sont des nappes
ivoire et lait autour du ponton
perles de nacre sous l’œil du soleil
qui perce la trouée de l'arbre rond,
des liqueurs d'émeraude
des flacons d'ambre où se fondent
des pupilles noires ,
la douceur de la terre
et le chant de l'air
me donnent mon nom,
un sourire fertile
une note claire
un feu d'eau,
c'est le vent qui grave la colline
de plumes d'horizon ,
c'est l'éclat d'un passage silencieux
un voyage bleu , au cœur léger bouton d'une jonquille ,
la douce heure d'un soir sur mes bras qui s'incline
un éclat de paix qui chemine .
Dans le sommeil des pierres je dors ,
l'abeille
de la bouche de l'arbre est tombée
poudre de feu
la chute de sable sur l'air
un pan de noir
le jaune resplendit
du ruisseau à la nichée des rouges capucines .
Léthargie entre les lèvres de l'après midi
Et moi je n'ai rien dit
quelque chose que j'ignore
et que j'écris comme l'insecte
qui déplie les lobes du cœur de la fleur
tactiles pores odorantes , aiguillée de drapière ,
l'ensoleillement ivre et étrange
dans le silence des pierres
la solitude du soleil .
jeudi 6 août 2015
dimanche 26 juillet 2015
Calme remontée d'or , le sable bouge amasse brise,
embrasse plisse ses rubans froids ,
épouse les chevilles de graines mouvantes d'océane ,
cordelettes et bracelets de soleil , pierres , foulées de vent ,
étreinte pointillée de temps , neige bleue ,
ma toute pleine moire étamine chantée
de toi , de moi et de chants de trépas
poussés par la marée nocturne,
j'entends se gonfler le vent ,
c'est la fougue de neptune
qui creuse les failles de nos peines .
Cette nuit, la bonne idée ,
mon cœur , ma toute belle
j'ai marché vers toi , vers la mer
fontaine de baisers ,
des perles fragiles colliers
au cou des serpentins de lune ,
chaque fois , s'immiscent
ta voix et l'espace frais d'un noir étoilé
la belle idée d'être deux ,
mon cœur d'argile , ma toute belle échappée ,
la traversée de lumière
lundi 13 juillet 2015
L'herbe pauvre et la pierre
sèche rongée d'ocre et de rouille
à l'orage mousseux d'encre et au soleil noir
couvent les sols de l'aube humectée d'océan
un fil de cerf volant bleu
la peau du cœur effilée par l'étoile du couchant
l'églantine rosée à peine d'elle une bouche humide
là aperçue moire , voici le tremblement de l'été ,
la saison habite dans la tête
les épaules s'arrondissent
le dos pétri de terre et de soleil
les pieds prenant l'eau
comme le saule boit au ruisseau ,
boire à la bouche et au souffle
dimanche 12 juillet 2015
vendredi 3 juillet 2015
Moi à quatre heures , j'archine une bonne tartine,
à cette heure du corbillard ,
l'estafette ,
savez vous ce qui rend la vie ?
J'archine une bonne tartine et je bois un demi .
Mi à quatre heures, j'archine eune bonne tartine,
à ch'theure du corbillard ,
l'estafette,
savez -vous ce qui rend la vie ?
J'archine eune bonne tartine I bot un d'mi.
vendredi 26 juin 2015
Les nuages sont blancs comme la neige aux yeux
les alouettes grisollent dans le vert joyeux
les alouettes sont heureuses , les enfants aussi et ne le savent pas ,
une poire que l'on mange , les orteils qui pianotent dans le ruisseau ,
l'été blondit dans les renflements et rafales des blés ,
toucher le soleil de la plante des pieds
dans la poussière de la terre chaude ,
sur la pierre brûlante du chemin un bout de peau rouge écorchée ,
toucher la pluie dans l'égouttement des trilles des oiseaux ,
sur la bouche assoiffée d'un enfant ,
l'air dans le trouble miroitement de la mer ,
sur l'immobilité d'une coccinelle ,
toucher l'été dans le battement de tempe d' une filée de sueur ,
les cordelettes irisées serrent le cœur , le font battre
une grève dégingandée de joies , un corail de sanglots ,
et que l'été les entendent
et que l 'air le soleil et la pluie l'offrent à la chanson du vent dans les feuilles ,
aux tristesses des joues roses d'une fleur
à son dernier regard ,
des petites poussières dans l’œil
jeudi 25 juin 2015
mercredi 24 juin 2015
dimanche 21 juin 2015
vendredi 19 juin 2015
Je sais qu'elle est là
le son est absent
je n'entends ,
je sens ,
C'était tout blanc
blanc
tout blanc de neige
c'était la neige ,
c'était tout gris
gris
tout gris de bavures et d'ornières
c'était le gris ,
c'était tout pluie
palpite
tout palpite de pluie ,
c'était la pluie ,
petites perles de colliers carillonnent
sur la gorge ouverte des chemisiers d'herbes ,
c'était les beiges les jaunes les verts ,
c'était le printemps à la va -vite de la linotte rouge
le coffre ventru des rainettes
les œufs mimosas des oiseaux
les clartés tremblantes des reines des prés ,
c'était tout vent ,
vent
tout vent de mer
c'était la mer ,
tout océan , tout vert ,
blanc cracheur d'écume , gris pluie les beiges les jaunes les clairs ,
les bleus des ornières , les noires baleines de pierre , de chair ,
les serpents bruns de soleil , les peaux roses du ciel ,
se sont ouvertes les ramagées d'alouette
au soleil mordoré à mi-voix les fredonnant tendrement ,
les odeurs touchent terre à vent d'abeilles de suie noire et d'or ,
tout océan
poissonneux d'argent dans les trouées de nacre du soleil ,
tout océan gonflé de bonté et de colère
jeudi 18 juin 2015
Je le distingue au loin quelquefois , une fuite de nuages à l'horizon mon pas semblant s'éloigner de lui , au détour du chemin il parait plus proche, niché entre deux seins de dune, mon pas est calme je le laisse prendre possession de moi , il marche en moi , et je vais vers lui , je lui parlais , je lui parle mon pas en lui , c'est moi, je suis là , je suis venue , je suis revenue.
Et là à l'immensité du monde , d'une patience éternelle, nous nous sommes traversés, nous regardons enfin.
L'océan est vague
il sue et fatigue ses gris
la bruine est diaphane
un oiseau danse dans le vent
l'oubli du temps des minutes et des heures ,
jusqu'à la fin ,
le vent de serpentins dans mes cheveux se perd ,
l'oiseau vague s'étend et Mozart traverse l'âme
mercredi 17 juin 2015
Quartier désert
où se perdent les pas,
le long du fleuve serpente
le quartier de lune
qui pêche et braconne en douce
au fil de l'eau,
fil de plomb,
fil du rasoir,
fil de soleil,
quartier d'orange la table oubliée
quartier de ciel tendre
sur le carré de la cour grise,
quartier désert
quartier de mer pêcheur d'écume
quartier libre qui laisse sur un fil,
Paris est vide .
Sur la pointe des pieds un arbre
le mieux est de ne pas élever la voix
Paris est vide,
des robes dans les vitrines
peau de solitude
la nuit passe entre deux fuites de nuages
mardi 16 juin 2015
Un arbre au milieu du fleuve , c'est la maison ,
un frottement d'épis de blé dans les mains , c'est la maison ,
un chapeau sous le soleil
la sueur et la pluie ,
une mer de hautes herbes
terre et pierres ,
c'est la maison là , d'ailleurs , et jamais ,
au loin les collines bleues tournent leur visage à la nuit ,
tout noircit des respirations du vent ,
abandonner les mots , férocement , c'est la maison ,
la chair la morsure le silence
à la porte des sables et de l'océan saillant
à la portée de la main qui songe ,
et que la main se pose ,
la maison là où il n'y en a pas ,
là , d'ailleurs et jamais ,
à la portée de la main qui songe
mercredi 10 juin 2015
dimanche 7 juin 2015
La nuit est émouvante comme du papier buvard
une lune tachée d' encres éparses
doux noctambule solitaire
pas à pas dans la rue des petites marchandes de fleurs
buveur d'été , du silence ,
de la moiteur de l'air , du noir épais de vapeur ,
le regard embué du feuillage léger
oscillent les parfums neufs dans son cœur humide ,
un air au bout des doigts
un mot sur le bord de la bouche
pas à pas cueille la nuit
et de l'eau dans un verre
le vin de lune fleurit ,
l'enchantement simple
à la face blanche d'un oiseau
froissant la nuit
et frôlant l'aube
samedi 23 mai 2015
jeudi 21 mai 2015
vendredi 15 mai 2015
mardi 12 mai 2015
Ceci ne casse pas trois pattes à un canard .
Bien tôt ,
après le printemps franc et cru ,
au cadran du ciel d'été
un oiseau sur la branche pique un fard ,
l 'Espace ,
il vient de l'eau
il vient du vent
il vient de l'air
il vient du champ
il vient de la chair ,
de la nuit ,
musette de la terre ,
il craque une allumette
il pétille de feu
dans les broussailles de nos yeux ,
les hampes et jambages de nos iris au bord du ruisseau
le merle noir a des oeufs bleus ,
le martin triste se roule dans les larmes de l'herbe
le matin se sèche en boules de foin
un bain de poussières ,
l'oiseau perce nos paupières lourdes
pêcheur d'ambre dans les sillages de sable
le dépli de la mer s'engouffre à l'éveil
les cris rieurs des oiseaux grelottent de cristal
sur la vague remontante des colliers de l'aube ,
l'Espace ,
mardi 5 mai 2015
lundi 4 mai 2015
J'écris l'hiver clos dans la neige
tard dans la nuit
le halo des buées cristallisées ,
tard dans le soleil bleu
sur les peaux des fugues de baisers
volatiles ailées
petites étoiles tard dans la lune noire ,
dans les stridulations minuscules de la lumière
la chouette s'en va floconner le ciel ,
son trait d'ombre claire est resté dans mon regard ,
le battement blanc des marées sur la tempe des rochers
l'offrande des morts aux beautés de l'aurore
et toutes celles que je ne verrai pas
depuis longtemps disparues sous le soleil ,
et sous la pluie sous le vent
sous le bois , sous la pierre ,
sous tout ce qui s'oublie lentement
aussi facile à se dissiper qu'un nuage fuyant .
samedi 2 mai 2015
jeudi 9 avril 2015
samedi 4 avril 2015
jeudi 2 avril 2015
mardi 24 mars 2015
Se tenir ,
Je tiens à mon enfance
un jardin qui pousse sombre et joyeux ,
un nuage léger ourle l'épaule du vieux cerisier
la nuque des fleurs des pommiers sur le mur ,
courbes , le rêve mystérieux enseveli
et le vin délicieux bu sous la sueur du lilas ,
un soleil de poche feuilleté dans les tintinnabules
d'un après - midi pluvieux ,
oh lilas un geste profus sans bras
un petit bouquet de rires et de charmes ,
dans l'aube disparue
le visage aimé prolonge les gammes
pléiades de la pluie ,
et dans la nuit l'herbe est encore tiède ,
l'enclos du temps chaud
des mots de fleurs tressées
des sommeils fragiles du nénuphar à l'eau
le hasard des lignes d'un oiseau plongeant
une goutte de chant
un piétement d'air juillet à la dérive
Je tiens à mon enfance
un jardin qui pousse sombre et joyeux ,
un nuage léger ourle l'épaule du vieux cerisier
la nuque des fleurs des pommiers sur le mur ,
courbes , le rêve mystérieux enseveli
et le vin délicieux bu sous la sueur du lilas ,
un soleil de poche feuilleté dans les tintinnabules
d'un après - midi pluvieux ,
oh lilas un geste profus sans bras
un petit bouquet de rires et de charmes ,
dans l'aube disparue
le visage aimé prolonge les gammes
pléiades de la pluie ,
et dans la nuit l'herbe est encore tiède ,
l'enclos du temps chaud
des mots de fleurs tressées
des sommeils fragiles du nénuphar à l'eau
le hasard des lignes d'un oiseau plongeant
une goutte de chant
un piétement d'air juillet à la dérive
dimanche 22 mars 2015
jeudi 19 mars 2015
L'horizon gronde et comme un animal traqué
il ouvre sa gueule noire de feu ,
il va pleuvoir ,
la terre chargée de parfums
et la forêt au creux de ses secrets
cathédrale absidale ,
chambre d'écho des feuilles frottées , brossées par la brise
belles agapanthes flûtes aux voix panachées de vent ,
presque rien de brumes , tiens il pleut ,
dru de feuilles et torches brillantes
épicées de sentes , il vente dans la langue ,
le chien d'averse court saute et fume ,
la terre est mauve et l'air une fugue bleue aux torses des troncs ,
il a plu ,
les orties sortent la tête de leurs plumes
des gorgées de soleil aux volières avalantes ,
la forêt a pleuré , sa panse dégorge d'insectes ,
il a plu ,
myriadaire flottille d'écumeles haleines blanches s'échappent
aludel aux bouches de la forêt ,
l'égoutis des notes sur les tuyères des branches
les cordes tendues de la lumière résonnent aux arcs
vendredi 13 mars 2015
Le pinceau du soleil fin
nage fluide
le corps effilé
jusqu'à sa dernière main d'ivoire
le dernier pied blanc crémeux de chine
disparaissant précieusement orangé
dans le calme roulis de l'azur marin
ce goût sur la langue de la couleur
du parfum fondant
de la note illuminée au plein chant de l'horizon,
l'océan polit le ciel
l'abrase jusqu'au miroir , basse-lissier d'étoiles
où monte le soir
jeudi 26 février 2015
Un matin je suivrai l'aube
ogre bleu aux babines feuillues noires
près du kiosque d'oiseaux ,
la pluie sur l'aulne tranquille
ricoche de soleil naissant ,
les parfums fins de rouge- gorge
calme marée de feux follets
simplement
en surgissantes crues
plumier bouclé coque nuée et forge de gosse
des couleurs des couleurs des couleurs
et des plus petites
du plus frêle ru ,
la farouche douceur .
Je tomberai avec la nuit
Les trois bouvreuils / Albrecht Dürer /
mardi 17 février 2015
dimanche 8 février 2015
samedi 7 février 2015
La nuit est tombée épaisse dans le seau d'eau
la lune tremble au dessus trempée de peau
sa robe jaune ondule d'un bord à l'autre
les mains plongées au recueillement de la couleur
la robe est tombée tout au fond
lune s'est enfuie
a disparu ,
clapot clapotis doux d'or dans les yeux de l'oiseau ,
les hauts arbres sans un mot aux pieds cyclopéens
entre eux l'enfant a plongé sa tête dans le seau
cheveux noirs
robe jaune d'un bord à l'autre
la lune danse dans le seau
sable de lune
léger ridoir
la grande aile calme du ciel dans l'eau
seul langage des oiseaux sauvé dans le silence
et le joyeux fouillis des intimes jardins
peut être quelque chose
où la vie est passée
peut être quelques chose
insensiblement paginée
doucement embrassée
peut être rien ,
l'oiseau triste dans la main fermée du matin
les reliefs blancs du silence tels le coeur , arythmiques ,
il n'y a pas de pourquoi ,
la chouette doux dort ,
au point d'or le chant des oiseaux ,
la mer douleur dans la tête .
mardi 20 janvier 2015
samedi 17 janvier 2015
Petit matin
Seule bosse oeil rougi
sorti de la face de l'aube
un grand oiseau blanc
oeil congestionné de sang
la neige plume longue de vol ,
tout échappe ,
oeillets géants inanimés
les arbres craquent
grains de nuit
dans le bec de la pie ,
fin col de flocon froid
petit matin d'albe
le museau du soleil sur le bord de la fenêtre
souffle sur mes doigts
lundi 12 janvier 2015
mercredi 7 janvier 2015
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