Tiens il pleut

Tiens il pleut
Tiens il pleut

lundi 11 juillet 2011

Le monde  fête.

Quand on tape "  topinambour  " et qu'on le traduit en finnois, on obtient "  Jerusalem   ",
c'est là toute la grâce et l'insouciance du traducteur,
quand on tape "  langue  " et qu'on le traduit en musique, on obtient " exhibitionnisme pornographique  ",
c'est là toute la confusion du vulgaire et du populaire,
quand on tape "   homme  " et qu'on le traduit en post'coit ou post' pouette pouette, on obtient "  un ventru suant de bonne conscience  ", mais si gentil, communiquant, sautillant de branche en branche, de ci de là , sur la pochette du disque , dans les rayons des libraires , dans les nouvelles revues littérateurs , commentateurs and co , je vis retiré du monde habilement distillé and fac similé , c'est quoi c'est quoi ...le tssss du trou du cul et de l'ego , c'est quoi c'est quoi , hep je suis là moa le ça me titille un peu , le magnifique toc toc à toutes les portes.
Commentniquer avec la langue? Comment user du youp la boum?
Que veux-tu, une  porte sur deux  la merde et la misère et cela monte bien au dessus des murs , que veux-tu , nous vivrons debout au dessus de la mort pour un mot qui manque, un mot que nous n'avons pas trouvé encore, une fleur qui fleurit, un fruit qui tombe, une tombe reposée à l'ombre.
La solitude est juste devant vous, devant moi, à cent mètres à peine ,  rêvons rêvons , car la langue est un mystère.Enraciné .
La gare est pleine de trains , dame coléoptère au prepartum, bondée de poètes world poésie , truffée de micros et de bons sentiments , qui ne feront bientôt qu'un bruit de plus , en colonne dans la rubrique de gauche,  selon les blogs à droite , un agencement pratique, il faut monter , allez montez , venez j'y suis déjà vous y serez bien , moi d'abord et tous ensemble , non non , vous , je vous en prie , essayez , montez , nous sommes démocratiques et puis untel , unetelle, vous ne trouvez qu'il  a des airs de .. Poussez vous de là que je m'y mette , multipare elle rugit des chagrins,elle crache les larmes et les dents, la réalité distrait et ils aiment la distraction , on y monte parfois poussé par un gant, un chapeau,une paire de lunettes noires, un bon ami qui vous veut du bien, celui qui dit qu'il ne faut pas manquer le train qu'il prenne le sien et se taise, qu'il ne faut pas rater la pomme , qu'il la mange et se taise aussi , distributeur d'eau en bouteille, de viande sous cellophane , je ne suis pas ici pour satisfaire des besoins.
je me souviens d'une hélice d'où jaillit le printemps
et l'automne qui glisse des collines
et la nuit parfumée de réglisse,
de la trêve entre ces deux quais où fuse l'hiver au tamis de sable blanc,
d'un quai entre l'être et l'oubli
des pâleurs de l'aube sur les joues de misère
la fièvre d'un grand feu qui tremble sous les chaumes.

Alors oui , grâce et insouciance ,
alors oui je suis une branleuse au bord de l'eau, au bord de la mer, au bord du chaos,
alors oui je suis exhibitionniste pornographique,
alors oui je suis poète
alors oui  une crapule
une fornicatrice de printemps
alors oui la langue et tout le corps qui sort d'elle
alors oui je suis pénible , urgente, calme un matin,
aux limites extrêmes me poussant sans cesse à disparaître, à renaître,
les os pliés pilés en poussière
alors oui ne rien connaître
ne rien savoir
alors oui la fièvre à l'arrivée et au commencement,
me jeter dans la vague alors que je ne sais pas nager,
la faiblesse d'y croire,
mon monde dans le monde,
je suis une dupe
et j'aime la duperie
la plus mensongère des illusions ,
me jeter dans la vague alors que je ne sais pas nager,
au plus près et à l'écart ,
car le train , lorsque j'y monte , marche après marche , j'y monte seule,
j'en mourrais c'est sûr,
et puis après !

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